Selon un baromètre 2015 sur l’attractivité, réalisé par le cabinet E&Y, la France aurait attiré l’an passé 608 projets d’investisseurs étrangers, soit 18% de mieux que l’année précédente. En cause, la présence d’un réseau d’infrastructures et de compétences, et un marché tiré par des secteurs d’excellence et d’innovation français. Loin des caricatures d’une France trop vieille et n’aimant pas travailler, les investisseurs étrangers estiment à 68% que le pays est attractif et compétitif par rapport aux autres offres industrielles – une amélioration de 6 points de plus que l’an dernier. Un bémol tout de même avec à la flexibilité du temps de travail, qui donne un coût supplémentaire aux investisseurs, et la fiscalité des entreprises plus lourde en moyenne que l’ensemble des autres pays.
Selon Marc Lhermitte, associé chez E&Y, « la France est depuis 15 ans la première destination en Europe pour les projets industriels, car elle attire par ses qualités logistiques et la diversité de ses filières industrielles ». Un constat confirmé par les entrepreneurs étrangers mettant en avant les qualités du tissu technologique, technique et industriel de la France, ainsi que ses grandes écoles et universités réputées mondialement.
Pour Thierry Merlot, directeur général du groupe américain de câbles numériques Hexcel, la France, parmi 27 autres pays, a remporté le choix de son investissement pour l’implantation d’une nouvelle usine en Europe (elle verra le jour en Rhône-Alpes). En cause un prix de l’énergie moins onéreux, un bassin d’emplois déjà développé et des infrastructures chimiques permettant de mutualiser ses commandes avec des sociétés déjà présentes sur le site.
« La France est la première destination en Europe pour les projets industriels », Marc Lhermitte, cabinet E&Y
Pour Lothar Kriszun, porte-parole du constructeur allemand de matériels agricoles, Claas, malgré un coût du travail plus élevé en France, le pays n’en garde pas moins un excellent niveau de formation, avec des salariés très compétents et faisant preuve de créativité.
Les investisseurs restent néanmoins prudents face à l’absence de flexibilité du temps de travail, lui préférant à même niveau de compétences le Royaume-Uni avec son « contrat zéro heure » – apprécié pour sa souplesse à l’embauche, et son coût du travail 30 à 40% inférieur à celui de la France.
Enfin ce « French loving » des investisseurs étrangers, en opposition au « French Bashing » des entrepreneurs français, tient du fait que certaines entreprises françaises font partie des grandes filières d’excellence et d’innovation mondiales, tels les grands groupes dans les secteurs de l’aéronautique, de l’énergie, du transport ou des télécommunications, etc. Ces groupes implantés en France poussent des filiales étrangères à venir s’installer sur le marché et y ouvrir des usines de sous-traitance.
L’ensemble de ces investissements étrangers compte pour 30% du PIB français, une raison de plus pour le gouvernement de continuer ses réformes pour assouplir le marché du travail et pour continuer à innover et investir dans les filières d’excellence.
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