«C’est assumé devant les tribunaux»: le député Julien Bayou encourage la destruction des réserves d’eau des agriculteurs

Par Emmanuelle Bourdy
26 août 2022 18:50 Mis à jour: 26 août 2022 18:50

Le député et secrétaire national d’Europe Écologie Les Verts (EELV) Julien Bayou a, ce mardi, indiqué qu’il cautionnait les « actes de désobéissance civile » des personnes qui vandaliseraient les réserves d’eau pour les agriculteurs, en cette période de grande sécheresse. Le ministre de l’agriculture Marc Fesneau a vivement réagi à ces propos sur Twitter.

« Nous encourageons les actes de désobéissance civile contre les réserves d’eau agricoles qui pompent dans les nappes. C’est assumé devant les tribunaux », a lancé le député Julien Bayou ce mardi 23 août sur RMC-BFMTV, alors qu’il était l’invité d’Apolline de Malherbe dans Face à face.

Il cautionne « la désobéissance civile »

Si le député fraichement élu a précisé qu’il ne s’opposait pas aux « petites réserves collinaires », il a en revanche pointé du doigt les « méga-bassines qui puisent dans les nappes phréatiques », qui constituent selon lui un « non-dit ». « Il y a des pompes, les actions de désobéissance civile consistent à démonter les pompes », a-t-il ajouté.

« La désobéissance civile, pour les écologistes, c’est non-violent, c’est en dernier recours », a-t-il encore précisé, indiquant que « s’il y a des procès nous soutiendrons évidemment ces personnes qui assument leurs actes de manière désintéressée ».

« Quand on prétend être un responsable politique on fait respecter la loi »

Ces propos ont aussitôt amené le ministre de l’agriculture Marc Fesneau à riposter. « Non-violent ?? Violation de propriété, menaces, destruction de biens autorisés. Quand on prétend être un responsable politique on fait respecter la loi et on ne cautionne pas la violence. Jamais », a-t-il écrit sur Twitter, ajoutant que pour sa part, il se tenait « aux côtés des agriculteurs victimes », et ce, « sans l’ombre d’un doute ».

Sur France info ce 23 août, le ministre a encore rappelé « une évidence », à savoir qu’ « il n’y a pas d’agriculture sans eau ». « Notre alimentation est un bien commun et elle n’est possible que si nos agriculteurs peuvent produire. Ne tombons pas dans le dogmatisme et trouvons des solutions techniques pour une gestion durable et maitrisée de l’eau », a-t-il recommandé.

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