Alors que le chef de l’État a abordé, lors de sa conférence de presse mardi dernier, la question complexe des effets des écrans sur la santé des enfants et leur « bon usage » de ceux-ci, le député de Paris et président du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale Sylvain Maillard est lui aussi revenu ce sujet ce jeudi 18 janvier.
Interrogé sur France info ce jeudi, notamment sur les thèmes de la natalité, du logement mais aussi des écrans, Sylvain Maillard a indiqué que sur ce dernier point, le gouvernement travaillait sur le blocage de l’accès à certains sites, taclant au passage TikTok comme étant un site rendant ses utilisateurs « totalement débiles ».
« Organiser l’interdiction d’accès à ces sites »
Le chef des députés macronistes a souligné auprès de nos confrères la difficulté pour les parents de réguler l’accès aux écrans et à leur contenu, au sein de la famille. Précisant que le gouvernement travaillait sur ce thème de l’interdiction d’accès des plus jeunes à certains sites, notamment pornographiques, il a précisé qu’il faut « faire en sorte qu’il y ait des blocages, que ce ne soit pas un accès rapide [et] facile pour tous les mineurs ».
Pour lui, « la vie en société » est « la même dans le monde réel que dans le monde des écrans », et par conséquent, « nos jeunes passent énormément de temps sur des écrans et parfois sur des sites qui ne sont pas de leur âge ». Cela fait donc partie aussi de la vie politique « d’organiser l’interdiction d’accès à ces sites, entre autres pornographiques ».
TikTok rend « totalement addict à des images qui s’imposent »
À propos de TikTok, Sylvain Maillard a déclaré qu’il s’agit d’un site « organisé pour nous rendre totalement débiles ». « D’ailleurs c’est un site qui est interdit en Chine », a-t-il ajouté, signalant que selon les dires de l’entreprise chinoise elle-même, « ça rend totalement débile ».
Le député de Paris a ajouté que TikTok rend « totalement addict à des images qui s’imposent à vous au fur et à mesure », rendant celui qui les regarde « complètement accro ». « Je pense qu’à un moment il faut qu’on puisse aider […] les parents », car « c’est parfois compliqué » pour eux. « Si on a des écrans qui sont, non plus éducatifs, qui n’apportent plus quelque chose aux jeunes, mais qui sont au contraire nocifs, il faut faire en sorte de l’interdire », a-t-il conclu sur ce sujet au micro de France info.
« Bien trop tôt » pour interdire TikTok en Europe
Pour Emmanuel Macron, ainsi qu’il l’a expliqué lors de sa conférence de presse ce mardi 16 janvier, ce sujet est « essentiel ». Car les plus jeunes, voire de très jeunes enfants, « passent beaucoup de temps devant les écrans » et cette « exposition régulière », notamment face aux réseaux sociaux, a « un impact sur le développement affectif, sensoriel et cognitif » de ceux-ci.
Pour le président « accéder à l’information sans repères, ça donne un rapport à la vérité et à la contre-vérité, qui est un vrai sujet pour nos démocraties ». Pointant les « futurs citoyens » biberonnés à ces réseaux sociaux, il a lancé : « Bonjour la génération de complotistes ! » Cette reprise du contrôle des écrans voulue par le chef de l’État ne s’est toutefois pas accompagnée d’une annonce de mesures concrètes.
Comme le rappelle BFMTV, une régulation des géants du numérique ne serait pas facile à mettre en place en France, celle-ci devant être validée par la Commission européenne, et adoptée pour l’ensemble de l’Union européenne. Concernant TikTok, la vice-présidente de la Commission européenne Margrethe Vestager avait d’ailleurs indiqué au printemps dernier qu’il était « bien trop tôt » pour l’interdire en Europe.
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