D’après les premières expertises, au total, la cathédrale Notre-Dame aurait perdu au moins 5 à 10% de ses oeuvres. Le grand orgue serait a priori sauvé ainsi que les reliques et oeuvres d’art inestimables. Cela s’est joué « à un quart d’heure, une demi-heure près » grâce au courage et à la lucidité des pompiers.
#intervention Retour en images sur le feu à #NotreDame de Paris qui a mobilisé près de 400 pompiers. pic.twitter.com/O9ELwENcoY
— Pompiers de Paris (@PompiersParis) 16 avril 2019
Gabriel Plus, le porte-parole des pompiers de Paris a précisé que «l’ensemble des œuvres d’art qui étaient dans la partie ’trésor’ ont été sauvées». Au total, la cathédrale Notre-Dame a perdu au moins 5 à 10% de ses oeuvres. «Nous avons sauvegardé les beffrois, qui sont les symboles de Notre-Dame, ils sont sécurisés à ce stade, les tribunes, qui permettent de relier la nef et autres sont aussi à ce stade consolidées», a déclaré Joseph Vaz de Matos, expert du patrimoine auprès du ministère de la Culture
Le sauvetage de Notre-Dame s’est joué « à un quart d’heure, une demi-heure près »
La structure de Notre-Dame de Paris « tient bon » après l’incendie qui a ravagé la cathédrale mais des « vulnérabilités » ont été identifiées dans l’édifice notamment au niveau de la voûte, a déclaré mardi le secrétaire d’État à l’Intérieur Laurent Nuñez.
Premières images de l’intérieur (pool/sipa): une partie de la voûte du transept s’est effondrée, mais le reste semble avoir assez miraculeusement résisté. Big up aux pompiers et aux bâtisseurs centenaires de la cathédrale #NotreDame #NotreDamedeParis https://t.co/KnnrbrxSCE pic.twitter.com/mWb4z5bYMg
— Philippe Berry (@ptiberry) 15 avril 2019
Le sauvetage de la cathédrale s’est joué « à un quart d’heure, une demi-heure près », a également déclaré Laurent Nuñez lors d’un point-presse, rendant hommage au « courage » des sapeurs-pompiers mobilisés sur les lieux. « Globalement, la structure tient bon » mais « quelques vulnérabilités ont été identifiées notamment au niveau de la voûte et d’un pignon du transept nord qui doit être (…) sécurisé », ce qui a conduit à l’évacuation de cinq immeubles voisins, a-t-il ajouté.
« Les travaux de sécurisation à l’intérieur de Notre-Dame de Paris vont durer environ 48 heures, ce qui permettra (…) aux sapeurs-pompiers de rentrer à l’intérieur avec les personnels du ministère de la Culture pour récupérer les oeuvres dont une grande partie n’a pas été endommagée », a déclaré M. Nuñez.
Les reliques sauvées aux premiers signes de l’incendie
La tunique de Saint-Louis et de la Couronne d’épine de Jésus Christ, deux reliques inestimables pour les catholiques, ont pu être «sauvés». Conservées à la Sainte-Chapelle avant la révolution, les reliques avaient rejoint le trésor de Notre-Dame à partir de 1806.
D’autres œuvres d’art, réunies dans la sacristie, ont pu être sauvées des flammes. Outre la Sainte Couronne, Notre-Dame conservait aussi deux autres reliques de la Passion du Christ: un morceau de Croix et un clou de la Passion.
Les agents du @MinistereCC, épaulés par les équipes de l’archevêché, les @PompiersParis et les forces de sécurité, évacuent les œuvres se trouvant à l’intérieur de la cathédrale. Elles sont progressivement mises en sécurité. #NotreDame pic.twitter.com/iINHyUqJME
— Franck Riester (@franckriester) 15 avril 2019
Le grand orgue sauvé, mais en danger, selon l’un des organistes
Le grand orgue de Notre-Dame « n’a pas été brûlé » dans l’incendie qui a ravagé l’édifice, mais sa structure pourrait souffrir de dégâts infligés par le sinistre, a indiqué à l’AFP l’un des trois organistes titulaires de la cathédrale.
L’orgue de #notredame est à priori intact. pic.twitter.com/0AvaTe0Lqo
— Stéphane Margot (@stephmargot) 16 avril 2019
L’instrument, rénové au fil des siècles mais dont l’essentiel de la structure date du début du XVe siècle, « est en partie préservé, mais il est recouvert par des gravats, de la poussière et de l’eau », a affirmé Philippe Lefèvre, qui joue depuis 35 ans à Notre-Dame. « Dans les mois qui viennent, tout cela va sécher et risque de provoquer des problèmes de structure », s’est ému ce septuagénaire interrogé à Montréal, le village de l’Aude où il réside quand il n’est pas à Paris.
Notre-Dame de Paris: les vitraux des rosaces intacts, l’orgue épargné par les flammes https://t.co/I0vQpLyLmV pic.twitter.com/bZ2S5XBMNO
— BFM Paris (@BFMParis) 16 avril 2019
« Nous espérons que cela va rester stable, et que dès que possible il sera mis à l’abri », a-t-il ajouté, relevant que l’instrument était un des plus gros d’Europe. « Le pire a été évité, Notre-Dame est encore debout, et ce qui est réconfortant est la réaction unanime du monde entier », a-t-il tenté de se rasséréner, relevant que « Notre-Dame vit avec la vie des gens depuis des siècles ».
La voute devrait tenir a priori et les grandes Roses n’ont par miracle pas subi de dommages catastrophiques
Par ailleurs, « les grandes Roses (les rosaces de l’édifice religieux) n’ont apparemment pas subi de dommages catastrophiques ». « Les architectes des bâtiments de France sont mobilisées pour assurer la sécurité du site dans son ensemble. Il y a des points de vigilance, notamment le pignon du transept nord », a dit encore M. Riester.
Photo de l’intérieur de #NotreDame
La voûte du transept s’est effondrée pic.twitter.com/JrDGf6Z8pO— Pierre Téqui (@Pierretequi) 15 avril 2019
« La voûte devrait a priori tenir. Il faut être très prudent. Il y a trois trous importants. Les architectes sont en train de définir avec les sapeurs-pompiers de Paris les meilleures dispositions à prendre pour préserver ce qui est le plus menacé », a-t-il conclu.
Les grandes peintures n’ont subi que des fumées et vont pouvoir être restaurées au Louvre
Les grandes peintures de Notre-Dame de Paris, endommagées notamment par les fumées de l’incendie qui a frappé la cathédrale, devraient être transportées à partir de vendredi au Louvre pour restauration, a annoncé le ministre de la Culure Franck Riester.
« Les grandes peintures de Notre-Dame de Paris n’ont pas subi de dommages liés à l’incendie, mais plutôt aux fumées », a-t-il déclaré à la presse qui l’interrogeait aux abords de la cathédrale.
« Elles pourront être retirées à partir de vendredi vraisemblablement et transportées en sécurité dans les réserves du Louvre où elles seront déshumidifiées et restaurées », a précisé le ministre.
Les douze statues monumentales sauvées par la restauration
Les douze statues monumentales qui ornaient le toit de Notre-Dame ont échappé au sinistre de justesse, arrivées la semaine dernière près de Périgueux pour y être restaurées, mais le coq reliquaire du sommet de la flèche a fondu avant de pouvoir prendre le même chemin.
La restauration des seize statues « est pour l’instant arrêtée et repoussée, ce n’est plus la priorité », a déclaré à l’AFP Patrick Palem, spécialiste depuis 40 ans de la restauration du patrimoine, et désormais conseiller de la Socra qu’il a vendue en octobre dernier.
Le coq de la flèche « disparu à jamais »
Le coq qui surmontait la flèche qui était effondrée le lundi soir est quant à lui perdu à jamais. Il contenait une parcelle de la Sainte Couronne d’épines, une relique de Saint-Denis et une de Sainte-Geneviève.
Le Coq de Notre-Dame contenait une épine de la Sainte Couronne d’épines et des reliques de saint Denis et de Sainte Geneviève. C’etait le paratonnerre spirituel qui protégeait les Parisiens du haut des 93 m de la flèche de Viollet le duc pic.twitter.com/iDyDQcR9es
— Christophe.Boucher (@zagamore) 16 avril 2019
« Malheureusement le coq a fondu », a déploré mardi, Patrick Palem, ex-pdg mais toujours conseil de la Socra, l’entreprise de Marsac-sur-l’Isle (Dordogne) chargée de restaurer les 12 apôtres et quatre évangélistes de cuivre repoussé vert-de-gris datant du XIXe siècle, qui avaient été hélitreuillées jeudi dernier depuis la flèche qu’elles entouraient. Le coq de la flèche devait être décroché en juin pour rejoindre à son tour les ateliers de la Socra (Restauration et conservation d’oeuvres d’art et monuments historiques).
Nouvelle image de la voûte de #Notre_dame_de_Paris.
Une travée de la nef, une autre du transept nord, ainsi que la croisée du transept sont tombées. L’échafaudage de restauration est toujours debout. #NotreDame pic.twitter.com/6Kqv5f4Ipb— Théo Dumonteil (@DumonteilTheo) 16 avril 2019
Ce coq, également en cuivre repoussé, abritait selon l’Église des reliques de Sainte-Geneviève et Saint-Denis, ainsi qu’un fragment de la couronne d’épines du Christ, censées protéger les Parisiens.
Epochtimes.fr avec AFP
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