Ce mercredi après-midi, alors que 91 personnes ont été interpellées à Rungis (Val-de-Marne), en marge d’une manifestation d’agriculteurs, la coprésidente de la Coordination rurale se trouvait parmi elles.
Sortie de garde à vue ce jeudi 1er février, Karine Duc, la coprésidente de la Coordination rurale, a déclaré à la presse ne pas savoir ce qui lui était reproché. Elle avait été interpellée ce mercredi 31 janvier vers 18 h 45, précise La Dépêche.
Elle avait été reçue à Matignon le matin même de son interpellation
Selon nos confrères, la leader de la CR 47 se trouvait nassée au niveau d’un hangar situé aux portes du marché international de Rungis ce mercredi. La police nationale l’a interpellée pour l’emmener au commissariat de Créteil, où elle a été auditionnée. Le matin même, elle avait été reçue par le Premier ministre Gabriel Attal à Matignon. Au total, 91 personnes ont été interpellées ce jour-là à Rungis, en marge d’une manifestation d’agriculteurs.
Le lendemain, Karine Duc a expliqué au micro de BFMTV ne pas savoir ce qu’il lui était reproché, assurant avoir « manifesté pacifiquement » à Rungis. « On n’a pas fait de dégradations, il ne s’est absolument rien passé. On est venu pacifiquement, sans tracteurs, nous, uniquement, pour pouvoir essayer d’aller jusqu’au bout et d’avoir des réponses à nos revendications », a-t-elle expliqué, s’indignant d’avoir obtenu cette interpellation en guise de réponse.
« De sacrés soucis » dans la procédure d’interpellation
Elle estime que « l’interpellation massive est quand même à contester largement », la qualifiant carrément de « rafle ». « J’ai demandé à voir mon avocate. Elle s’est présentée à proximité, à l’accueil du commissariat et j’ai entendu qu’elle était présente. On ne m’a pas autorisée hier soir à la voir et c’est quelque chose que je ne comprends pas dans la procédure. Dans la procédure d’interpellation de A à Z, il y a quand même de sacrés soucis », a-t-elle conclu.
Lors de son interpellation, elle avait déjà exprimé son indignation. « Ce n’est pas une ligne rouge qu’on a franchie », avait-elle déclaré, ajoutant : « On est là, on n’a pas de tracteurs, on est de simples visiteurs. » « C’est complétement disproportionné », avait ajouté la jeune femme. « Ce n’est pas faute d’avoir demandé à visiter Rungis. Le directeur accepte, nous attendons qu’il vienne nous chercher, on n’a pas besoin de tout ce dispositif. »
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