« C’est très impressionnant » : de retour de vacances, il voit un squatteur sur son canapé avec ses vêtements

Par Robin Lefebvre
7 septembre 2024 15:22 Mis à jour: 7 septembre 2024 15:27

Un habitant de Boran-sur-Oise a eu la mauvaise surprise à son retour de vacances de découvrir qu’un individu passait du temps chez lui, vêtu de ses propres vêtements. L’individu a été délogé par le propriétaire et un voisin et a finalement été interpellé. Lors de sa garde à vue, il s’est montré très agressif.

Retrouver un inconnu sur son canapé à son retour de vacances, c’est de moins en moins improbable et c’est même arrivé à un habitant de Boran-sur-Oise le 22 juin dernier, rapporte Le Parisien. Estomaqué, le propriétaire a découvert un intrus confortablement installé, en train de regarder la télévision avec des habits qu’il avait trouvé dans sa maison. Le sans-gêne en question, Hassan E., âgé de 28 ans et originaire d’Aulnay-sous-Bois, était rentré par effraction et semblait depuis couler des jours paisibles.

« C’est très impressionnant de rentrer de vacances et de trouver quelqu’un chez soi. Quand je l’ai vu, je suis ressorti car je ne savais pas s’il était armé ou pas, raconte la victime de cette histoire à nos confrères. Je suis revenu avec un voisin et mon chien. Je n’ai pas été agressif et je suis resté calme. Je pense qu’il était chez moi depuis plusieurs jours. »

Pris la main dans le pot de confiture, le squatteur a choisi de prendre la fuite en direction de la gare, poursuivi par le propriétaire et le voisin. Alertés de la situation, les gendarmes sont rapidement intervenus et ont arrêté le profiteur de canapé sur le quai. Sur Hassan E., divers objets volés, notamment des clés de voiture et un chargeur de téléphone.

Déjà condamné 12 fois

Une fois en garde vue à la brigade de Saint-Leu d’Esserent, le quasi-trentenaire est devenu beaucoup plus dangereux. Devenu particulièrement agressif, il a refusé de répondre aux questions, et a même donné un coup de tête à un gendarme avant de l’insulter violemment. En détention provisoire, la furie a monté d’un cran lorsqu’il a tenté de frapper et d’étrangler un surveillant pénitentiaire avant une expertise psychiatrique, qui a compte tenu des circonstances, été annulée.

Jugé ce vendredi au tribunal de Senlis, Hassan E. a semblé complètement perdu, répondant par des phrases à côté de la plaque. « J’ai eu un enfant, mais je ne sais plus avec qui », a-t-il notamment déclaré. Drogué et alcoolique, il s’est décrit comme « cardiaque, claustrophobe, suicidaire et schizophrène », mais sa défense hasardeuse n’est pas parvenue à émouvoir la substitut du procureur. Il faut dire que le prévenu avait déjà été condamné 12 fois et qu’il était en garde à vue dans les Yvelines une semaine avant ces faits pour la même chose, à savoir une effraction.

Malgré les incertitudes sur son état de santé mentale, le tribunal a condamné Hassan E. à une peine de douze mois de prison ferme avec maintien en détention. Le propriétaire a encore des difficultés à se remettre de cet incident choquant, lui qui a vu un sa propriété privé et sa vie intime être violées par un inconnu.

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