Ce 26 octobre, Dominique Simonnot, Contrôleur général des lieux de privation de liberté, a dévoilé le coût d’un étranger en situation irrégulière placé en centre de rétention administrative (CRA). Ce dernier coûte à l’État environ 690€ par jour.
« C’est un chiffre qui m’a fait sursauter », a déclaré ce mercredi Dominique Simonnot, devant les députés à l’Assemblée nationale, alors que le député de l’Eure Timothée Houssin venait de lui demander ce chiffre qu’elle avait, à plusieurs reprises et sans jamais le dévoiler, qualifié d’ « absolument faramineux ».
La Contrôleur générale des lieux de privation de liberté a dévoilé, pour « la première fois » le montant d’une journée de rétention pour un étranger en situation irrégulière placé en CRA. Ce chiffre, de 690€ par jour, comprend notamment « les frais de fonctionnement et d’entretien du centre de rétention, les salaires des policiers et gendarmes chargés de la gestion des CRA, ou encore l’entretien des étrangers en situation irrégulière », rapporte Boulevard Voltaire. Un chiffre qui par ailleurs, est en constante évolution.
Environ 14.000 euros par clandestin pour un éloignement forcé
Selon un rapport parlementaire déposé en juin 2019 à l’Assemblée nationale, le coût total des expulsions de clandestins s’est élevé, en 2018, à 500 millions d’euros. Et pour un étranger en situation irrégulière, à lui tout seul, il fallait compter environ 14.000€ pour le coût total de son éloignement forcé. Dans le détail, Le Parisien précisait en juin 2019, que cela comprenait notamment 551€ de frais de contrôle et interpellation, 818€ de procédure administrative en préfecture, 5710€ de surveillance en centre de rétention administrative, 1104€ de frais de défense et condamnation, 3429€ de frais de justice, et 1235€ de frais de transports aériens et frais de personnel.
Le rapport de juin 2019 indiquait encore que les expulsions forcées de ces étrangers en situation irrégulière coûtaient plus de six fois plus cher qu’un retour aidé dans le pays d’origine. Ces retours aidés, d’un montant s’élevant à environ 2500€, nécessitent par contre que le clandestin retourne dans son pays d’origine de son plein gré. Les chiffres révélés par Le Parisien mentionnaient alors que dans ce cas, le clandestin bénéficiait de 669€ pour l’hébergement en CPAR (centre de préparation au retour), de 541€ pour les transports, de 945€ d’aide à la réinsertion ainsi que d’un pécule pour le départ de 898€.
Outre ces montants, les associations qui viennent en aide aux migrants bénéficient par ailleurs de subventions publiques.
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