A 68 ans, Patrick Lugan travaille encore pour arrondir ses fins de mois: il conduit des bus de ramassage scolaire dans le Lot (46).
Ce mardi 10 janvier a vu passer la réforme des retraites: l’âge légal de la retraite passe à 64 ans au lieu de 62 ans. Pourtant, nombre de Français retraités sont déjà obligés aujourd’hui d’avoir un emploi afin de compléter une retraite qui ne leur permet pas de vivre décemment.
C’est le cas de Patrick Lugan. A la retraite depuis 2017, cet ancien éleveur ovin ne touche que 694,91 euros par mois de la part de la MSA (Mutualité sociale agricole) et 70,90 euros de complémentaire par la Carsat (Caisse d’assurance retraite et de la santé au travail).
« J’ai commencé à travailler en 1976 et je touche tous les mois 760 euros, ça ne fait pas beaucoup », souligne l’ancien éleveur sur France 3 Occitanie.
Le retraité déplore, entre autres, certaines promesses mal tenues: « le gouvernement avait dit qu’il faudrait un minimum de 85% du Smic et en réalité, je ne touche que ça donc ce n’est pas évident. »
Il s’est donc mis en quête d’un complément de retraite. « J’ai donc décidé de faire du ramassage scolaire puisque j’ai tous mes permis et cela me fait un complément de salaire de 600 euros par mois », relate Mr Lugan.
Alors, chaque jour, Patrick Lugan récupère des écoliers dans les villages alentour pour ensuite les déposer dans les deux écoles primaires de Montfaucon et de Labastide-Murat. L’après-midi, il les ramène chez eux. Il consacre ainsi quatre heures par jour à cette activité de ramassage scolaire et parcourt 85 km avec la responsabilité d’une dizaine d’enfants.
« Tant que la santé me le permet, je le ferai parce que c’est un bon complément. Je touche pratiquement autant de revenus avec le ramassage scolaire que mes revenus agricoles. »
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