Il y a presque un an, le meurtre de Lola secouait la France entière. Pour les proches de la jeune fille de 12 ans, la douleur ne s’est pas estompée. Jordan Daviet, son demi-frère, a décidé de sortir du silence dans lequel il s’était réfugié depuis ce 14 octobre fatidique.
Dans un entretien accordé à Factuel, le demi-frère de la jeune Lola – tuée le 14 octobre 2022 après avoir été torturée et violée par une femme d’origine algérienne sous OQTF (obligation de quitter le territoire français) – s’est exprimé sur cette tragique affaire.
« Je ne ressens pas tellement de colère, plutôt de l’incompréhension »
« Je ne veux pas que Lola soit morte inutilement. Plus aucun enfant ne doit subir ce qu’elle a subi », a déclaré le jeune homme de 29 ans dans une interview publiée ce vendredi 6 octobre sur Factuel. « Personnellement, pour guérir, j’ai besoin de tout savoir », a-t-il ajouté.
Jusqu’à présent, la famille avait refusé de s’exprimer dans la presse et Jordan Daviet répondait systématiquement aux journalistes que ce n’était « pas le moment ». Puis, récemment, il a indiqué à Factuel : « C’est encore trop tôt pour mon père. Mais peut-être qu’aujourd’hui, je peux vous parler. »
« Je ne ressens pas tellement de colère, plutôt de l’incompréhension. Pourquoi s’en prendre à une petite fille de 12 ans ? Pourquoi Lola ? » se demande Jordan Daviet. Dahbia Benkired, la principale suspecte de ce meurtre, est une ressortissante algérienne de 24 ans sous OQTF. Mise en examen pour meurtre sur mineur de moins de 15 ans accompagné de tortures ou actes de barbarie et pour viol sur mineur, elle est actuellement hospitalisée à l’hôpital psychiatrique de Villejuif (Val-de-Marne), dans l’attente de son procès. Celui-ci devrait « potentiellement » avoir lieu « l’été prochain, mais rien n’est sûr », a souligné Jordan Daviet à ce propos.
« Ce que cette femme a fait à ma sœur est au-delà du concevable »
Le demi-frère de Lola espère que ce procès lui permettra d’avancer et de comprendre le mobile du crime, car « ce que cette femme a fait à ma sœur est au-delà du concevable », a-t-il lancé. « Encore aujourd’hui, certaines questions sont sans réponse, d’autant plus que les déclarations faites à la police par l’accusée sont confuses et se contredisent », a-t-il encore souligné.
Espérant ne pas être déçu par les juges, Jordan Daviet aurait en outre « bien aimé que les peines soient cumulables en France, comme elles le sont aux États-Unis », car « une personne qui a pu faire une chose pareille, elle pourra toujours recommencer. Cette femme a basculé de l’autre côté ».
« Cette femme aurait dû être expulsée, mais j’essaie de ne pas y penser. Ce serait me faire plus de mal qu’autre chose », a expliqué le demi-frère de Lola, qui évite également de se poser des questions sur d’éventuelles responsabilités de l’État. « J’évite de penser à cette personne, si on peut encore dire que c’est une personne. Tout ce que j’espère maintenant, c’est que justice sera faite pour Lola », a-t-il déclaré.
« Elle serait devenue une femme merveilleuse »
« Je ne suis pas psychologue, mais je ne pense pas qu’elle soit folle au sens clinique du terme », a estimé Jordan Daviet en parlant de Dahbia Benkired. Pour sa défense, cette dernière avait plaidé avoir agi par vengeance. Alors qu’elle résidait chez sa sœur, la gardienne de la résidence (qui n’est autre que la mère de Lola), avait refusé de lui donner un badge d’accès à l’immeuble, d’où son acte criminel. Le 14 octobre 2022 au soir, une malle contenant le corps de Lola avait été retrouvé non loin de cet immeuble où résidait la jeune fille avec ses parents.
« Elle serait devenue une femme merveilleuse », a enfin confié Jordan Daviet, concluant : « C’était mon unique sœur, elle me manque beaucoup. Je pense à elle tous les jours. Tous les soirs, je lui dis bonne nuit, je lui dis que je l’aime. »
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