Avec sa robe traditionnelle coréenne, son visage maquillé à la perfection et son apparence soignée sur scène, TeRra Han ressemblait à une œuvre d’art antique, dans le Carnegie Hall de New York. Elle joue du kayageum, un instrument de la famille des cithares de Corée. Dans les temps anciens, dans un monde assez calme, on pouvait entendre aisément ses douze cordes de soie.
TeRra — dont le nom est grossièrement traduit par « de grandes choses arrivant sur la terre » — veut aujourd’hui faire une musique pertinente.
« Cette musique est vraiment nécessaire dans notre période actuelle », explique-t-elle. Le style de musique joué par TeRra – sanjo - est considéré par l’UNESCO comme un chef-d’œuvre de l’héritage coréen. Pendant une heure, l’artiste interprète une mélodie complexe.
La musique du Sanjo commence par de lents et doux grattages de cordes, avant de s’élancer dans un galop rapide, accompagné de tambour. Contrairement à la musique occidentale, les thèmes et les motifs de l’art coréen ne sont jamais pleinement révélés avant la toute fin, quand le public est conduit à un glorieux final.
Cette tradition musicale peut sembler inadaptée, à une époque où le mode de vie est sur-occupé, à l’ère de la surinformation et où tout est instantanément accessible. La distraction facile a pris le pas sur la capacité d’une bonne écoute. « Je ne veux pas que ma musique soit comme dans un musée. Je veux la partager avec tout le monde », confie-t-elle. Son but est de trouver son public. « Je dois réfléchir à quand, où et à qui je dois jouer cette musique. … Je dois ouvrir mon esprit et partager ma musique », a déclaré TeRra.
Version anglaise : This Beautiful Korean Musician Preserves an Ancient Art
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