NANTES – Transmettre, rassembler, partager, tels sont les maîtres mots des MOF. Devenir Meilleur Ouvrier de France n’est pas donné à qui le veut… On parlerait presque d’un sacre, pour la reconnaissance d’un travail idéalement fait.
Paule Persil appartient maintenant à ce cercle restreint et prestigieux. Cette calligraphe et peintre détient, depuis 2019, le fameux col tricolore des MOF.
Mardi soir, cette Mayennaise se trouvait à la Cité des Congrès de Nantes afin de découvrir une autre forme d’excellence : la danse et la musique classique chinoise présentées par la compagnie Shen Yun Performing Arts.
« C’est merveilleux de rigueur et d’art », a déclaré la calligraphe. « Je suis extrêmement sensible à toute la perfection, les couleurs, la mise en scène, cette rigueur, qui permet d’avoir l’absolu, le divin, le sacré… le sens dans lequel je travaille. »
Visiblement émue, Paule Persil s’exprime lentement, cherchant ses mots afin d’exprimer au plus juste son ressenti.
« C’est cette relation terre, ciel et cette quête personnelle, spirituelle, qui est le Tao et que chacun cherche… Et c’est par l’art, enfin pour moi, c’est par l’art qu’on peut éventuellement le toucher ! Donc il faut énormément de rigueur, énormément de travail et là, c’est vraiment la concrétisation de ce que j’aime, de ce que je cherche », confie ainsi Mme Persil.
La Meilleure Ouvrier de France explique avoir ressenti, à sa manière, la présence de divinités sur scène. Elle l’explique ainsi : « C’est un ressenti, c’est… la divinité passe par la beauté, l’esthétisme, la grâce… La grâce, les danseurs la touchent par le travail .. Pour moi, l’art c’est justement le dépassement de la technique et du conscient… Il y a une quête, mais on ne sait pas à quel moment on le touche et un jour, la grâce arrive, et là, on l’a sur scène. »
Ainsi, pour elle, en chaque artiste, « il y a quelque chose de divin et c’est le dépassement technique… Un jour, on s’envole… Et ils s’envolent tous ! »
Adepte elle-même de la méditation qui l’aide à atteindre l’excellence dans son art, Paule Persil n’est pas restée insensible au tableau contemporain dénonçant la persécution que vivent les pratiquants de Falun Gong en Chine, une méthode de méditation basée sur les principes de Vérité, Bienveillance et Patience.
« C’est en persistant en se montrant encore et encore… D’ailleurs, il y a une scène de persécution par rapport à la méditation et il faut persister très fort et encore plus maintenant… Il peut y avoir de très belles choses qui peuvent arriver, mais il faut traverser, il faut arriver à franchir ! »