Quelque 175.000 personnes, selon les organisateurs, ont participé dimanche à une chaîne humaine de 202 kilomètres à travers le Pays basque espagnol pour revendiquer le droit à l’autodétermination de la région. La chaîne de manifestants, brandissant des drapeaux basques rouges à croix blanche et verte, a relié les villes de Saint-Sébastien et Vitoria, la capitale administrative régionale, en passant par Bilbao, la métropole économique.
Selon la plateforme Gure Esku Dago (« C’est entre nos mains »), 5.000 volontaires ont aidé à la logistique de l’événement, et un millier d’autobus ont été nécessaires pour transporter tous les manifestants. Les autorités basques n’ont pas communiqué de chiffre de participants. « Nous avons prouvé que nous voulons décider l’avenir politique de ce pays », s’est félicité le porte-parole de Gure Esku Dago, Angel Oiarbide, dans un manifeste qu’il a lu devant la foule à Vitoria. Cette initiative était soutenue par plusieurs partis et syndicats nationalistes et indépendantistes. Des personnalités du Parti nationaliste basque (PNV), au pouvoir dans la région, y ont pris part.
Cette manifestation « prouve que nous sommes face à un peuple actif et vivant qui veut prendre des décisions de façon démocratique », a commenté la présidente du parlement régional basque, Bakartxo Tejeria, du PNV. Gure Esku Dago avait déjà organisé des chaînes humaines au Pays basque en 2014 et 2015 pour réclamer un référendum d’autodétermination de cette région qui jouit déjà d’une large autonomie par rapport au pouvoir central, et où le basque est langue officielle au même titre que l’espagnol.
La manifestation avait également pour but de soutenir le mouvement séparatiste catalan, dont plusieurs dirigeants ont été incarcérés ou ont fui à l’étranger après un référendum d’autodétermination interdit et une proclamation d’indépendance mort-née en octobre 2017. Les indépendantistes basques espèrent gagner en influence dans la région après la disparition de l’organisation armée ETA, dont ils ont souvent été accusés de faire le jeu. L’ETA a annoncé le 3 mai sa dissolution après 59 années d’attentats qui ont fait plus de 800 morts.
DC avec AFP
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