Châlons-en-Champagne : un homme meurt après éclatement des testicules lors d’une bagarre

Par Paul Tourège
6 décembre 2019 11:36 Mis à jour: 6 décembre 2019 11:36

La victime se serait vidée de son sang après une rixe sur fond d’alcool avec le nouveau compagnon de son ex-femme.

Les faits remontent à la nuit du 26 au 27 octobre. Ce soir-là, Antonio Martins – un marginal de 51 ans natif d’Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis – et Éric Poussard – un homme de 52 ans établit à Châlons-en-Champagne – sont invités à une pendaison de crémaillère organisée dans la préfecture du département de la Marne.

Les deux hommes se connaissent bien, puisque la compagne d’Antonio Martins fréquentait Éric Poussard avant de rencontrer son nouveau conjoint, rapportent les journalistes de L’Union.

Les deux hommes finissent par quitter la soirée, fortement alcoolisés. Antonio Martins est à pied, tandis qu’Éric Poussard le suit en poussant son vélo. Lorsqu’il arrivent sur les bords de la Marne, une querelle éclate entre les deux hommes à propos de la nouvelle compagne d’Antonio Martins.

Selon ce dernier, Éric Poussard l’aurait roué de coups en lui reprochant de fréquenter son ex-femme.

Pendant la bagarre, Antonio Martins saisit les testicules de son adversaire et les tord avec violence, provoquant une hémorragie massive selon France Bleu.

Éric Poussard s’écroule et commence à se vider de son sang. M. Martins restera à ses côtés, sans rien faire, pendant « trente minutes à une heure » selon ses dires.

Constatant que la victime ne bouge plus, il finira par quitter les lieux avec son vélo, non sans avoir poussé le corps inanimé d’Éric Poussard dans la Marne.

Le corps de la victime découvert au bout de six semaines

La disparition d’Éric Poussard ne sera signalée au commissariat de Châlons-en-Champagne qu’une quinzaine de jours plus tard. C’est le frère de la victime qui a prévenu les policiers, n’ayant aucune nouvelle de son frère.

S’il ne le côtoyait guère, il l’appelait cependant « une fois par mois pour des démarches liées à une succession », explique L’Union.

Une enquête est ouverte et, face aux suspicions d’homicide, les hommes du Service régional de police judiciaire (SRPJ) de Reims finissent par être co-saisis de l’affaire.

Au terme de leurs investigations, les enquêteurs retrouvent la piste d’Antonio Martins qui s’était réfugié au domicile de ses parents, à Aubervilliers. Il y sera interpellé par les hommes du SRPJ de Reims avant d’être placé en garde à vue.

Pendant ses auditions, le suspect révèlera aux enquêteurs le lieu où il a jeté le cadavre d’Éric Poussard.

La police châlonnaise découvre le corps de la victime dans l’après-midi du 4 décembre, près de six semaines après les faits. Invisible depuis la berge, le corps d’Éric Poussard était partiellement immergé entre rivière et canal, dissimulé par la végétation.

Les prélèvements effectués par les hommes de la police scientifique confirmeront qu’il s’agit bien de la dépouille du quinquagénaire.

« J’ai du mal à me maîtriser quand on me crie dessus »

Le jour de la découverte du cadavre, le parquet de Châlons-en-Champagne se dessaisit et l’instruction est confiée au parquet de Reims devant lequel Antonio Martins est présenté le matin du 5 décembre.

« Conformément aux réquisitions de mon parquet, il a été mis en examen pour meurtre et placé en détention provisoire. Il encourt trente ans de réclusion criminelle », souligne Matthieu Bourrette, procureur de la République de Reims.

« J’ai du mal à me maîtriser quand on me crie dessus », s’est pour sa part défendu le prévenu pendant son audition au pôle de l’instruction de Reims.

Prévue la semaine prochaine, l’autopsie du corps de la victime devrait permettre de déterminer si Éric Poussard était bel et bien décédé lorsqu’il a été poussé à l’eau, où si la cause de la mort est liée à la noyade.

L’instruction tentera également d’établir avec précision le profil psychologique de l’accusé, déjà condamné à deux reprises pour des violences conjugales et des délits routiers.

« Sans emploi, désocialisé [et] alcoolique » selon les journalistes de L’Union, Antonio Martins faisait l’objet d’un suivi pour des « problèmes psychiatriques ».

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.