La Banque Nationale Suisse (BNS) a surpris les marchés en annonçant le 15 janvier dernier la suppression du cours plancher à 1,20 franc suisse pour 1 euro, institué en septembre 2011 pour se prémunir contre une appréciation trop marquée de la devise helvétique dans un contexte de crise de la dette en zone euro. Lors de la conférence de presse au siège de la BNS, Thomas Jordan, son directeur général, a expliqué que la surévaluation du franc suisse s’est atténuée par rapport à 2011 et que l’économie est suffisamment robuste pour s’adapter au changement de régime de change. Effectivement, malgré la devise surévaluée, la croissance du PIB helvétique était de +1,8% en 2014. Le retrait du plancher à provoqué une appréciation spectaculaire de +18% à 0,976 franc suisse contre euro sur la journée du 15 janvier. Cette appréciation du franc suisse risque de pénaliser les exportations et de se traduire par une forte pression négative sur les profits des entreprises, les salaires et les prix. La bourse suisse à Zurich a plongé de 8,7% le 15 janvier, puis de 5,96% supplémentaires le lendemain de l’annonce, l’indice SMI passant sous la barre des 8.000 points à 7 899,59 points.
Obstacle levé pour le QE de la BCE
L’avocat général de la Cour de justice de l’Union européenne (CDJUE) a rendu son avis consultatif le 14 janvier sur la conformité du programme d’opérations monétaires sur titres (OMT) de la Banque centrale européenne (BCE). Ce programme prévoit que la BCE puisse acheter des obligations de maturité inférieure à 3 ans d’un État de la zone euro afin de «préserver l’unicité de la politique monétaire». Cet avis fait suite à la saisie du CDJUE par la Cour constitutionnelle allemande sur la question de la légalité de ce programme au regard des traités européens et plus spécifiquement s’il ne constitue pas un financement des États. L’avocat général a conclu que le programme OMT était compatible «sur le principe» avec le traité et a émis certaines réserves pour la mise en œuvre effective de ce type de programme. Même si les conclusions de l’avocat général ne préjugent pas du verdict final de la CJUE qui sera rendu dans plusieurs mois, elles mettent en évidence qu’il n’y a pas d’obstacles légaux à la mise en place d’un éventuel programme de Quantitative Easing (QE) via des achats d’emprunts d’État. À l’issue de son conseil de politique monétaire le 22 janvier, la BCE devrait annoncer le QE, selon les anticipations des marchés.
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