Chapitre 10 – Des atrocités passées sous silence

Par Teng Biao
7 octobre 2019 23:13 Mis à jour: 10 mai 2021 06:16

Epoch Times est fier de republier «Une persécution sans précédent : la destruction de la bienveillance humaine» (« An Unprecedented Evil Persecution: A Genocide Against Goodness in Humankind » éd. Dr. Torsten Trey et Theresa Chu. 2016. Clear Insight Publishing). Le livre aide à la compréhension des prélèvements forcés d’organes en Chine en expliquant la cause profonde de cette atrocité: le génocide commis par le régime chinois contre des pratiquants de Falun Gong.

Teng Biao, est un avocat des droits humain et un ancien professeur de droit et de sciences politiques à l’université de Chine. En 2007, il a reçu le prix français des droits de l’homme attribué par le Comité consultatif des droits de l’homme. Il est actuellement spécialiste conseiller externe à l’Ecole de Droit de Harvard. Il est le fondateur du mouvement des nouveaux citoyens et directeur, pour la Chine, du mouvement contre la peine de mort à Pékin. Militant de longue date pour les droits humains en Chine, Teng est intervenu dans des cas comme celui des avocats Sun Zhigang, de Hu Jia, de Chen Guangcheng, de Gao Zhisheng, de Cao Shunli et ceux relevant du Falun Gong.

« Quatre matraques électriques ont commencé à m’électrocuter et je les ai senties dès qu’elles ont touché leur cible. C’était comme si mes organes internes et tous les muscles sautaient partout sous ma peau, essayant d’y échapper ou de se cacher. Je roulais sur le sol à l’agonie. Lorsque Wang a commencé à porter un coup à mon pénis, j’ai supplié miséricorde. Mes cris de détresse ont provoqué chez eux une réaction opposée : leurs rires et même plus marquant, la torture. »

« N’as-tu pas dit que le PCC utilise la torture ? Cette fois encore, nous allons te donner une expérience complète. Torturer le Falun Gong, cela est vrai, totalement vrai. Ces douze techniques que nous emploierons sur toi, nous les avons apprises en torturant le Falun Gong. Je ne crains pas de te dire la vérité, en fait je te mets au défi de l’écrire. Les chances de ta survie pour la rapporter sont proches du néant. Quand nous t’aurons tué, ils ne trouveront jamais ton corps. » J’ai perdu toute notion du temps lorsque quelqu’un a commencé à uriner sur mon visage. Trois matraques électriques me portaient des coups alors que je roulais sur le sol, privé de tout sentiment de dignité. Après une dizaine de minutes, tout mon corps tremblait, incapable d’arrêter. Après cela, je fus enchaîné, agenouillé au sol, tandis qu’ils utilisaient un cure-dent pour me piquer les organes génitaux. Je ne peux pas utiliser de langage pour exprimer l’impuissance, le désespoir et la douleur. Dans ces moments-là, le langage humain et l’émotion n’ont même pas le moindre pouvoir. »

Gao Zhisheng, Avocat

 

1. Le silence face à la terrible violence

Ce qui précède est un extrait de la description des méthodes de torture que Gao Zhisheng a subies, écrit dans son récent essai, « Nuit noire, capuche noire et enlèvement par la mafia noire ». Avant sa propre persécution, Gao a mené de nombreuses enquêtes sur les faits et les circonstances de la persécution des pratiquants de Falun Gong dans le cadre du Parti communiste chinois (PCC). Il a exposé ces conclusions au monde sous la forme de lettres ouvertes aux dirigeants chinois. Parmi le peu de gens qui ont osé parler de la persécution des pratiquants de Falun Gong, Gao est l’un des premiers et des plus courageux. Comme indiqué ci-dessus, ses paroles sont douloureuses et ses descriptions bouleversantes. Pour être honnête, j’ai dû arrêter de lire à plusieurs reprises. Oh, combien, je souhaiterais que les faits sur le compte de Gao ne soient pas réels et que je puisse simplement tourner le dos et revenir à mon existence confortable, vraisemblablement sous contrôle. Pourtant, c’était une réalité que je sentais ne pouvoir ignorer. La capacité d’une personne à résister à la torture est restreinte. Comme l’a un jour exprimé T.S. Eliot, « Les êtres humains ne peuvent pas supporter trop de réalité. »

En représailles au Falun Gong et afin de forcer les pratiquants à renoncer à leur foi, la répression et la torture du Falun Gong par le PCC ont atteint un point dépourvu de scrupules.

Depuis les quinze dernières années, la machine de la persécution bien organisée du PCC, venant des directives du plus haut dirigeant jusqu’au personnel de rangs inférieurs qui exécute les ordres, les pratiquants de Falun Gong font face à une immense catastrophe en termes de droits humains. Avant que la persécution ne commence le 20 juillet 1999, 100 millions de personnes pratiquaient le Falun Gong, selon les propres estimations du gouvernement.

Une règle non écrite veut que les pratiquants de Falun Gong tués par le « Bureau 610 » – une agence créée uniquement dans le but de persécuter les pratiquants de Falun Gong – n’aient pas été soumis à une procédure judiciaire et que ceux qui participent à la persécution des pratiquants ne le soient pas non plus. De plus, les pratiquants de Falun Gong enlevés et détenus de façon arbitraire ne bénéficient d’aucune restriction de pénalité. Selon le site Internet Minghui de novembre 2014, un total déjà confirmé de 3795 pratiquants de Falun Gong ont étés persécutés à mort, le nombre réel estimé étant largement plus élevé. En se basant sur de grandes quantités de rapports, livrant les détails de ce massacre qui bouleverse jusqu’à l’insoutenable, les atrocités peuvent être comparées à celles d’Auschwitz, où 1,1 million de personnes ont péri. En 2007, David Kilgour, ancien secrétaire d’État canadien pour la région Asie-Pacifique et ancien député, ainsi que David Matas, avocat international des droits de l’homme du Canada, ont mené une enquête indépendante et sont arrivés à la conclusion « qu’un important trafic d’organes a été et continue aujourd’hui à grande échelle sur des pratiquants de Falun Gong, sur lesquels les organes sont prélevés sans leur consentement ». De plus, les chercheurs ont constaté que les prélèvements d’organes en Chine se produisent simultanément dans de nombreuses provinces chinoises. Ils ont décrit le crime de la Chine à propos des prélèvements d’organes comme « un mal sans précédent sur la planète ».

Je ne veux pas rentrer dans les réitérations descriptives des tragédies auxquelles les pratiquants de Falun Gong sont soumis, les faits pouvant être facilement trouvés sur Internet. Au contraire, mon intention dans cet essai est d’examiner le terrible silence du monde face à ces horribles actes de violence. 

2. Faire l’expérience d’un silence impassible

En Chine, les gens gardent le silence sur la question du Falun Gong comme sʼil ne se passait rien. Sur Internet, les recherches sur les informations du Falun Gong sont réduites au néant et dans tous les microblogs ou microcanaux, il n’y a pratiquement pas de débats sur le sujet. Aucun journaliste ne prendra une seconde pour envisager d’enquêter ou de rapporter des informations à propos du Falun Gong, que ce soit au sujet d’une personne étant kidnappée, voire même 100 personnes tuées. Les intellectuels et les experts ne projettent même pas d’écrire sur le sujet ; les universitaires n’intègrent pas les faits de persécution dans leurs recherches académiques. La grande majorité des avocats passe sous silence les affaires du Falun Gong, et les autoproclamés « avocats vautours » refusent également de représenter le Falun Gong. Même les personnes à l’esprit démocratique, les dissidents et les défenseurs des droits humains ne mentionnent jamais la question du Falun Gong, comme si cela n’avait aucun rapport avec les droits de l’homme.

La situation en dehors de Chine n’est guère meilleure. Les grands médias ne veulent pas rapporter des nouvelles à propos du Falun Gong. Les politiciens se taisent à propos du Falun Gong. Les écrivains n’écrivent pas sur le Falun Gong. Les universitaires ne font pas de recherches sur le Falun Gong. Même un nombre considérable d’organisations des droits de l’homme sont réticentes à parler du Falun Gong.

Serait-ce qu’ils ne connaissent pas la vérité ? Le problème, ce n’est peut-être pas qu’ils ne savent pas mais plutôt qu’ils ne veulent pas savoir. En 1999, une campagne frénétique de répression à l’échelle nationale s’est abattue sur le Falun Gong, en utilisant la propagande de la nation tout entière et la machine médiatique pour critiquer et diaboliser le Falun Gong, avec des mensonges inventés de toutes pièces comme la mise en scène des auto-immolations place Tiananmen, de faux rapports selon lesquels les enseignements du Falun Gong interdiraient aux pratiquants de suivre un traitement médical, mais aussi que les pratiquants ont menacé le gouvernement, etc. La propagande était et a été insidieuse, imprégnant toutes les organisations et les sociétés ainsi que les écoles primaires et les universités. Je me souviens qu’à l’époque, j’étais en doctorat à l’université de Pékin où chaque élève devait présenter un rapport écrit sur leurs compréhensions personnelles du Falun Gong. Xu Zhiyong, un étudiant en doctorat et moi-même avons assisté à un colloque où les représentants de nombreuses universités de Pékin et celles de communautés des lettres et sciences sociales et humaines étaient également présents. Lors du colloque, Xu Zhiyong et moi avons été les seuls à soulever le sujet concernant la violation de lʼ« État de droit » dans le traitement réservé au Falun Gong par le gouvernement. Personne d’autre n’a répondu ni n’a fait de commentaire sur quoi que ce soit.

Même si l’information sur le Falun Gong a rencontré le blocus le plus rigoureux avec le grand pare-feu de la Chine « Great Firewall of China (GFW) », les pratiquants de Falun Gong ont su inventer un ensemble de logiciels faciles à utiliser pour contourner ce pare-feu. Donc, il est impossible pour les gens ayant les moyens d’« escalader le mur » de ne pas être entrés en contact avec de telles informations. Les administrateurs de réseaux chargés de surveiller Internet ont forcément été avisés que les termes tels que « Falun Gong », « Li Hongzhi » (fondateur du Falun Gong) et « prélèvements d’organes », étaient tous des termes sensibles. Les avocats ont forcément été informés que les affaires liées au Falun Gong étaient des affaires sensibles. En fait, même sans ces notifications, les gens savent instinctivement que ces termes et ces sujets sont tabous. Selon la théorie de la « spirale du silence », tout le monde a un « sens quasi statistique » similaire au « sixième sens » de sorte que, même sans les sondages d’opinion, les gens savent malgré tout ce qu’est l’opinion publique majoritairement acceptée. En tant qu’êtres sociaux, nous craignons l’isolement et nous évitons souvent toute activité qui soit susceptible de conduire à une déconnexion. Ce sujet très sensible, y compris le Tibet, le conflit Ouïghour dans le Xinjiang, la corruption des fonctionnaires chinois, les prisons noires de la Chine et le massacre des étudiants du 4 juin, sont des sujets auxquels le peuple chinois et beaucoup hors de la Chine ne savent pas répondre publiquement. Au sommet de cette liste noire se trouve la persécution du Falun Gong. Les gens savent ce qui est arrivé à Gao Zhisheng, Li Hong, Wang Yonghang, et Liu Ruping. Les gens savent que leurs camarades de classe ou leurs voisins, qui pratiquent le Falun Gong, sont enlevés maintes et maintes fois, ou meurent plus tard de façon mystérieuse dans des centres de lavage de cerveau. Les gens savent que parler en faveur du Falun Gong se traduira probablement par ne pas être en mesure d’obtenir un passeport, perdre son emploi, et même être envoyé dans un camp de travail forcé ou simplement disparaître. Les gens savent que l’approche la plus sage et la plus sûre est de « ne pas regarder, ne pas écouter, ne pas parler. »

3. Se tourner vers le silence

La choquante réalité de la persécution est l’éléphant dans la pièce ; personne ne veut traiter cela. Dans son livre de 2007, L’éléphant dans la pièce : Le silence et le déni sur la vie quotidienne, Eviatar Zerubavel l’explique comme suit : « nous savons, mais en même temps, nous sommes conscients que nous sommes censés ne pas savoir ». Ceci illustre ce que George Orwell dans 1984 a désigné par le mot « double-pensée ». Dans un état d’impuissance, où les gens sentent qu’ils ne possèdent pas le pouvoir de changer ce qui doit être changé, les gens sont bien conscients que certaines choses qui ne peuvent pas être traitées correctement devraient rester privées. Les gens comprennent que le Falun Gong est quelque chose que les autorités chinoises ne veulent pas que les gens connaissent et iront jusqu’à recourir à tous les moyens pour faire taire ceux qui parlent. Donc, les Chinois connaissent bien ces mots : « Ne parlez pas. Ne regardez pas. Ne demandez pas. Ne soyez pas curieux. »

Les Chinois savent que la persécution du Falun Gong est en soit tellement épouvantable, inutile d’aborder le sujet. En 2007, lorsque je travaillais sur l’affaire de Wang Bo, j’en suis venu à apprécier jusqu’à quel point cette question est vraiment troublante. À l’intérieur et à l’extérieur de la salle d’audience, l’air était rempli d’hostilité et de tension ; après l’audience, quatre huissiers m’ont attrapé et jeté hors du palais de Shijiazhuang. La rue était fortement gardée. Il régnait un silence de mort. Une telle atmosphère de terreur était nettement plus forte que lorsque j’avais déjà travaillé sur toutes les autres affaires des droits de l’homme. On peut facilement imaginer comment les autorités ont été choquées et furieuses quand nous avons publié sur Internet nos arguments de défense bien documentés que « la Constitution est suprême, la foi est innocente ». Ces moyens de défense ont annulé complètement la légitimité des autorités chinoises à persécuter le Falun Gong et ont exposé les crimes des autorités chinoises qui foulent brutalement aux pieds la liberté religieuse.

Il faut du courage pour faire face à la vérité. Cela est vrai pour ceux de l’intérieur comme pour ceux de l’extérieur de la Chine.

Le livre du journaliste Ethan Gutmann The Slaughter : Mass Killings, Organ Harvesting and China’s Secret Solution to Its Dissident Problem expose en détail la vérité sur la persécution du Falun Gong. Jay Nordlinger, rédacteur en chef de la Nationale Review, a reconnu ses difficultés à lire le livre de Gutmann : et « j’avoue avoir sauté quelques pages et aussi laissé passer quelques photos… ». Je me souviens avoir eu des réactions semblables lors de la lecture de l’histoire sincère et perturbante de Gao Zhisheng : l’angoisse, la dépression, la panique, et une tentative de nier ce que j’étais en train de lire.

La persécution visant les pratiquants de Falun Gong dépasse l’imagination. Le détail des tortures et de la cruauté exercées est bien en deçà de la limite ultime pour l’humanité, au point que nous les percevons comme étant irréelles. Notre première réaction initiale est invariablement le scepticisme. Des rapports sortis dès le début de l’Union soviétique, les écritures de Nordlinger, ont été rejetées comme des « rumeurs… Les histoires de l’Holocauste étaient des pleurnicheries juives. » La possibilité de telles horreurs est effrayante.

Ceci est un moment critique pour notre conscience commune. Pour accepter les horreurs commises par le PCC, nous voulons considérer de tels événements comme isolés et ne pas les reconnaître comme les crimes massifs qu’ils sont. Comment pouvons-nous réussir à faire face à des circonstances que nous croyons, nous, être hors de notre contrôle ?

Pourtant, la seule façon de faire cesser la persécution du Falun Gong est que chacun de nous affronte ce mal extrême et cette souffrance extrême. Nous ne pouvons pas le voir comme un événement rare de notre histoire. Nous devons reconnaître la gravité des crimes commis par ce gouvernement, les considérer à leur juste valeur et prendre conscience de l’implication de ses crimes. Ayant subi un choc mental ou émotionnel énorme, notre cœur et notre esprit vont devenir plus forts. Les crimes du PCC et la souffrance de son peuple ne cesseront d’exister parce que nous les ignorons. Au contraire, notre mépris est exactement la condition préalable nécessaire à l’arrogance des malfaiteurs.

Parfois nous avons juste besoin d’écouter notre voix intérieure, ou de réfléchir sur les choses autour de nous avec un peu de curiosité. Un ami m’a raconté une histoire : après avoir obtenu son diplôme universitaire, il est allé de Shandong à Guandong pour chercher du travail. L’unité de travail lui a demandé de fournir des documents de vérification prouvant qu’il n’avait pas de casier judiciaire et qu’il n’avait jamais pratiqué le Falun Gong.

Ces documents étaient obligatoires pour l’obtention d’un passeport et pour les demandes d’emploi. Il n’avait jamais jusque-là entendu parler du Falun Gong et ne comprenait pas pourquoi il était nécessaire d’avoir de telles preuves, ainsi il a « escaladé le mur » et pris connaissance de la persécution du Falun Gong par le gouvernement.

Mais révéler publiquement ce que l’on sait n’est pas facile. Il y a le risque que cet acte moral apparemment simple n’aille pas seulement inciter à la persécution aux mains des autorités, mais ne se traduise également par une pression énorme du visible et de l’invisible « majorité silencieuse ». Exposer la vérité va faire la lumière sur les crimes du gouvernement et ce faisant, peut interférer avec les intérêts de certaines entités, mettre en évidence l’immoralité de ceux qui restent silencieux et perturber le rythme sûr et doux de la vie que les gens espèrent maintenir. Nous aimons ce qui est confortable et contrôlable : « De la soupe au poulet pour l’esprit, de douces berceuses et des films avec une fin heureuse. » Nous n’aimons pas le sang et les larmes, la souffrance et d’avoir à considérer la finalité que la mort apporte. Mais plus nous faisons face à ce qui nous rend mal à l’aise, plus précieux sera notre courage, et plus la vérité que nous propageons sera significative et percutante pour toute l’humanité. Dans les endroits où le silence est répandu, à une époque de tyrannie et de mensonges endémiques, exposer la vérité est non seulement le début de la résistance, mais est précisément la pierre angulaire de la guérison et du changement.

4. Démonter la causalité inversée

Il est dans la nature humaine de souvent considérer avec apathie ou même dédain la différence chez autrui. Avec l’aide des médias gérés par l’État, les pratiquants de Falun Gong en Chine sont traités comme ennemis, sectaires, aliénés et absurdes. Ces opinions sont entretenues afin d’alléger la pression psychologique des scélérats et de réduire la responsabilité morale des masses silencieuses. Certains ont même blâmé les pratiquants de Falun Gong pour la persécution ! Ce genre de causalité inversée équivaut à rendre les étudiants non armés et les citoyens responsables du massacre de la place Tiananmen.

En utilisant les médias et son pouvoir d’influencer la communauté internationale, le PCC a manipulé les gens en dehors et au sein de la Chine sur comment considérer leur nation. Par conséquent, les gens sont impressionnés par les magnifiques gratte-ciel et ces autoroutes chinoises, la hausse des revenus dans une population autrefois appauvrie, la dextérité et l’habileté des médaillés d’or olympiques de la nation et les prétextes du gouvernement d’honorer la culture traditionnelle, à travers les nombreux instituts Confucius qui poussent comme des champignons dans le monde. Les sujets sensibles sont, pour le gouvernement, commodément rejetés ou mal compris.

Alors que le PCC, y compris l’initiateur de la persécution, l’ancien chef du gouvernement chinois Jiang Zemin – et Zhou Yongkang, autrefois haut fonctionnaire du PCC et du Bureau 610 – détient évidemment la responsabilité principale de la persécution du Falun Gong, le silence mondial – cette honteuse conspiration – porte la même responsabilité morale inéluctable. Sans les centaines de millions de personnes participant à cette « conspiration du silence », il serait presque impossible à l’enjeu du Falun Gong de ne pas devenir le plus grand éléphant du monde.

Élie Wiesel a exprimé qu’Auschwitz est « non seulement une réalité politique, mais aussi un fait culturel », et surtout est « le point culminant du mépris et de la haine irrationnelle ».

La même chose est vraie avec la persécution du Falun Gong. Les faits de l’Holocauste nazi ont été révélés au monde, les auteurs ont été punis et les gens ont donné à cet épisode de notre histoire commune une quantité inestimable de reconnaissance et d’appréciation. Pourtant, les actions barbares du PCC avec les formes médiévales de tortures et les camps de concentration qui rappellent l’époque nazie sont encore monnaie courante dans la Chine d’aujourd’hui. La persécution du Falun Gong continue, les auteurs restent en liberté, et la violence persiste. Trop d’entre nous ferment les yeux et font la sourde oreille, manquant de comprendre que notre silence et l’indifférence nous conduisent à agir comme des conspirateurs de ces atrocités scandaleuses ! Nous devons nous rappeler que nous payons le prix de nos actions ainsi que de nos inactions. Les paroles de Martin Luther King Jr. agissent comme un rappel important : « Le jour où nous voyons la vérité et cessons de parler est le jour où nous commençons à mourir. »

 

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