Un an et demi après avoir reçu une amende qu’il continue de contester, Pierre Del Vito, un habitant de Clavette (Charente-Maritime), a reçu une convocation au tribunal de police de La Rochelle.
En août 2019, Pierre Del Vito, qui vit à Clavette avec son épouse depuis près de 30 ans, s’apprêtait à rentrer en voiture dans l’allée qui borde son domicile : « D’habitude, je me gare un peu plus loin et je reviens pour ouvrir le portail, en passant par une autre petite porte, car mon portail n’est pas électrique. Pour une fois, j’ai laissé la voiture au bord du trottoir devant l’entrée, et je suis passé par l’intérieur pour ouvrir », a-t-il déclaré au Sud-Ouest.
Mais ce jour-là, un véhicule de gendarmerie se trouvait non loin et est venu à sa hauteur : « C’étaient deux dames, deux gendarmes d’Angoulins. L’une d’elles m’a demandé si je savais que j’étais garé sur une départementale [la RD 203]. Bien sûr que je le savais, mais on venait juste d’arriver. Elles ne m’ont pas vraiment laissé m’expliquer, elles m’ont juste dit : c’est 3 points et 135 euros. Autant vous dire que j’étais agacé, le ton est monté. Je leur ai demandé si elles n’avaient rien d’autre de mieux à faire. »
Charente-Maritime : verbalisé pendant qu’il ouvrait son portail, un octogénaire conteste l’infractionhttps://t.co/a29zy3ulNQ pic.twitter.com/0YLglbb0Px
— Sud Ouest (@sudouest) February 22, 2021
Peu après, Pierre a reçu l’avis de contravention, qu’il s’est empressé de contester. Ensuite, plus rien : « Je croyais que cette histoire était enterrée », a-t-il déclaré. Mais un an et demi après, par voie d’huissier, Pierre a reçu une convocation au tribunal de police de La Rochelle, pour le 16 mars 2021.
Dans un autre courrier du tribunal, celui-ci l’a informé du fait que sa réclamation n’était pas recevable. « C’est quand même un comble de se faire aligner devant chez soi, le temps d’aller ouvrir le portail. Alors, je vais aller passer un stage de récupération de points du permis à 83 ans, pour ça ? » a-t-il déploré.
« Mon avocat ne se fait pas beaucoup d’espoirs. Il dit que les gendarmes n’ont fait qu’appliquer le règlement. Je pense qu’elles ont quand même fait du zèle. J’en ai parlé à la maire de Clavette, Sylvie Guerry-Gazeau, elle était elle-même abasourdie », a conclu Pierre, qui tentera malgré tout de défendre sa cause au tribunal.
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