Sauvé de l’euthanasie, Toto le sanglier,est arrivé ce mardi 13 août au parc animalier municipal de Charleville-Mézières.
Depuis près d’un an, il faisait l’objet d’une attention particulière. Toto, alors qu’il n’était qu’un jeune marcassin, avait été blessé lors d’une partie de chasse à l’automne 2023. Le marcassin avait été recueilli par une famille d’Arras, mais la justice avait ensuite saisi l’animal, du fait que l’adoption sans autorisation d’un animal sauvage prélevé dans la nature était interdite.
Toto avait été déposé à la fourrière pour animaux d’Arras. Le tribunal avait statué d’abord sur son sort, demandant l’euthanasie de l’animal sous le prétexte de représenter « un danger sanitaire ». La situation de Toto avait alors ému l’opinion public et de nombreuses voix se sont élevées contre cette décision.
Une pétition pour dire « non à la décision d’euthanasier Toto » a ainsi recueilli plus de 90.000 signatures. Des recours avaient ensuite été déposés par les avocats de la ville de Charleville-Mézières et de l’association de protection des animaux Stéphane Lamart.
« Une fois qu’il est domestiqué, on n’arrive plus à le remettre à la vie sauvage »
Finalement, le 26 juillet, la cour d’appel de Douai a annulé sa première décision, annonçant que le sanglier ne subira pas l’euthanasie.
Le 13 août, Toto est arrivé enfin au parc animalier municipal de Charleville-Mézières, étant officiellement adopté par la commune.
Selon France Bleu, c’est Boris Ravignon lui-même, le maire de Charleville-Mézières, qui est parti récupérer Toto à Arras, avec l’un de ses adjoints.
Toto a été installé dans un enclos de plus de 600 mètres carrés, visible par le public. La commune espère ainsi sensibiliser le grand public aux conséquences possibles lors d’u prélèvement d’un animal sauvage de son milieu naturel.
« Accueillir un animal sauvage a des conséquences, explique Salah Chaouchi, adjoint au cadre de vie et à l’écologie à Charleville-Mézières. Une fois qu’il est domestiqué, on n’arrive plus à le remettre à la vie sauvage. »
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