Pratiquement tous les experts militaires sont d’accord : la livraison des dizaines de chars lourds à l’Ukraine pourrait précipiter la défaite de l’armée russe et la fin de la guerre. Malheureusement, l’Allemagne s’y oppose et l’interdit même à d’autres pays qui en possèdent. La décision de Berlin est un message indirect envoyé à Poutine qui voit là un signe de désaccord entre les pays occidentaux alors que depuis l’invasion de l’Ukraine, le soutien apporté à Kiev a été unanime.
D’ailleurs, les représentants de 50 gouvernements se sont rencontrés vendredi à la base aérienne de Ramstein en Allemagne, et pratiquement tous les pays, dont les États-Unis, ont annoncé de nouvelles aides militaires à l’Ukraine, y compris davantage de défenses aériennes et de véhicules d’infanterie.
Le refus de l’Allemagne d’envoyer des chars serait lié aux raisons historiques et aux souvenirs de Seconde Guerre mondiale. Les dirigeants allemands auraient-ils oublié que l’URSS avait été le plus fidèle allié d’Hitler au début de la guerre ? N’ont-ils pas vu les villes bombardées et détruites, les civils tués tous les jours ? Les mêmes dirigeants auraient aussi demandé à ce que l’Amérique envoie d’abord ses chars Abrams alors que, selon les militaires, ils nécessiteraient une logistique pratiquement impossible à mettre en place par les Ukrainiens. Les chars Léopard, très nombreux en Europe, seraient les plus adaptés et les plus utiles.
Difficile de faire pire à ce moment de la guerre, un an après l’invasion. La Russie envoie des vagues de soldats mobilisés, dont beaucoup viennent des prisons, se faire tuer pour stabiliser le front. L’armée ukrainienne, largement dépassée en nombre, résiste héroïquement mais a un besoin vital d’armes lourdes et surtout de chars. C’est la condition pour que le pays soit libéré.
Article écrit par Nicolas Lecaussin avec l’aimable autorisation de l’IREF.
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