Chasse : un milan tué d’un plomb en pleine tête dans l’Hérault

Par Suzanne Durand
20 novembre 2020 17:28 Mis à jour: 20 novembre 2020 17:29

Un milan royal, un rapace de 3 mètres d’envergure, a été tué d’un plomb en pleine tête en toute impunité. Pour le président de la Ligue de protection des oiseaux (LPO) de l’Hérault, ce sont des « années d’efforts » anéanties qui « révoltent tout le monde ».

Dans le cadre d’un programme européen, un milan royal bagué en Autriche et suivi de très près par des scientifiques, a été abattu. Ce rapace protégé a été découvert mort d’un plomb en pleine tête par la Ligue de protection des oiseaux (LPO) sur la commune de Saint-Thibéry dans l’Hérault.

« Les radios montrent clairement la présence d’un plomb dans le cerveau. L’oiseau a été tiré en toute illégalité, puisque c’est quand même une espèce protégée qui fait l’objet d’un plan national d’action édicté par le ministère la transition écologique en faveur des espèces en voie de disparition », déclare Pierre Maigre, le président LPO de l’Hérault à France Bleu.

Un oiseau de 3 mètres d’envergure

« Ces oiseaux ne peuvent pas être confondus avec d’autres espèces, c’est le plaisir de certains de tirer sur tout ce qui bouge ». « Là aussi, un oiseau de 3 mètres d’envergure. On ne peut pas le confondre donc c’est un geste sciemment fait. C’est quelque chose qui anéantit des années d’efforts, des financements importants. Et qui révolte tout le monde », déplore-t-il.

Le président de LPO estime qu’« il ne peut s’agir d’une méprise d’un chasseur mais bien d’un tir en toute connaissance de cause. Tous les jours que nous le constatons, on nous apporte des flamants roses, des cygnes, des cigognes ou des vautours. Ça ne peut pas être du tout confondu avec d’autres espèces. C’est le plaisir développé par certains de tirer un petit peu sur tout ce qui bouge. Quelle que soit la rareté ou le statut juridique de l’espèce ».

« Maintenant ça suffit ! »

Le 1er novembre, le secrétariat d’État à la biodiversité a autorisé pendant le confinement la chasse aux gros gibiers. « Une majorité de chasseurs respectent la loi, mais il y a un certain nombres qui n’ont rien à faire des directives. Nous sommes dans un pays où les lois sont bafouées tous les jours par certains chasseurs », s’est insurgé le président de LPO de l’Hérault. « C’est une lassitude et une colère. » « On dit maintenant ça suffit ! Encore il y a quelques semaines, un gypaète barbu, qui est une espèce très rare de vautour qui fait lui aussi l’objet de programmes européens et qui est en cours de réintroduction dans le Massif central, a été tué au cœur du parc national des Cévennes. »

Le milan royal fait partie des rapaces protégés. (Photo : Christopher Furlong/Getty Images)

Une plainte a été déposée par la LPO de l’Hérault. La destruction d’espèces protégées est passible de 2 ans de prison et 150 000 euros d’amende.

D’après France Bleu, deux buses variables et un autour des Palombes (une espèce proche de l’épervier d’Europe) ont récemment été accueillis au Centre régional de la faune sauvage de Villeveurac dans l’Hérault. Criblés de plombs de chasse, ces rapaces protégés n’ont pas survécu. En 2019, une vingtaine de cas de braconnage ont été signalé par la LPO.

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