Âgé de 25 ans, un individu originaire de Guinée vient d’être condamné à de la prison ferme après l’agression d’un jeune homme dans le quartier Saint-Jean le jeudi 28 mars. En situation régulière sur le territoire français, l’agresseur originaire de Conakry était salarié à Châteauroux.
Placé en détention provisoire le 31 mars, l’agresseur a été jugé en comparution immédiate pour « violences aggravées » par le tribunal de Châteauroux ce lundi.
« C’est un dossier déplorable », a déclaré maître Carré, conseil du prévenu, à propos de cette agression sauvage qui a eu lieu après un différend lié à l’achat de quelques grammes de cannabis. La victime n’aurait en effet pas trouvé l’argent qu’elle devait aux trafiquants à qui elle venait d’acheter pour 20 euros de drogue.
Sorti manu militari du hall de l’immeuble de l’avenue Bernard-Louvet où se déroulait la transaction illicite, la victime a ensuite été violemment prise à partie par le prévenu originaire de Conakry, excité par les rires de ses acolytes qui filmaient la scène à l’aide de leurs téléphones portables.
Rapidement devenu virale sur les réseaux sociaux où elle a d’abord été diffusée sur Snapchat avant d’être mise en ligne via Twitter, la vidéo de l’agression montre le prévenu en train d’insulter sa victime avant de la frapper à plusieurs reprises à coups de poing et à coups de pied.
Il lui infligera également des blessures au visage – « dont une coupure de trois centimètres à la paupière » – à l’aide d’une lame appartenant à un coupe-papier comme l’indique le rapport médical consulté par La Nouvelle République.
Ceux qui filme c trop des fdp pic.twitter.com/xAw3Hsurgd
— uǝǝʞızɐɯ (K2A) (@270sev) March 29, 2019
« Il faut une peine adaptée au profil et qui protégera la société »
Étendue par terre, le visage en sang, la victime sera finalement secourue par un passant. Elle écopera de 15 jours d’ITT. Complètement ivre au moment de l’agression, le prévenu a affirmé ne pas se souvenir des faits qui lui étaient reprochés.
« C’est les amis qui m’ont embrouillé », a-t-il bredouillé en parlant des personnes ayant filmé la scène et que l’on entend rire bruyamment.
« Il faut une peine adaptée au profil et qui protégera la société », a pour sa part demandé l’avocate du jeune homme agressé pendant l’audience.
Déjà condamné à une simple amende pour une bagarre précédente, l’agresseur a cette fois-ci écopé d’une peine de trois ans de prison ferme avec mandat de dépôt et il est retourné au centre de détention du Craquelin.
La présidente du tribunal de Châteauroux a par ailleurs assuré que la justice n’oublierait pas non plus les auteurs de la vidéo publiée sur les réseaux sociaux.
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