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Chavirage d’un bateau de secours de la SNSM : un des rescapés toujours hospitalisé

juin 8, 2019 12:11, Last Updated: juillet 12, 2019 20:37
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Un des quatre rescapés du chavirage d’un bateau de sauvetage de la SNSM au large des Sables-d’Olonne (Vendée), qui a fait trois morts, a passé la nuit à l’hôpital en observation, a-t-on appris samedi auprès du président de la SNSM.

« Les médecins ont préféré le garder en observation », a indiqué à l’AFP Xavier de la Gorce, président de la SNSM, précisant qu’il était « légèrement blessé ». 

Vendredi en fin de matinée, « un chalutier est parti par très gros temps. Il avait du mal à rentrer notamment parce que l’entrée du port est très compliquée », a expliqué le président.

Après activation de la balise de détresse, les sauveteurs de la SNSM ont été prévenus par le Cross (Centre régional opérationnel de secours et de sauvetage). « Le Cross a dit : ‘si vous pouvez y aller c’est bien mais si vous ne pouvez pas…’ Ils (les sauveteurs) ont dit : ‘on y va’ car il n’y a pas de refus d’obstacle chez les sauveteurs », a expliqué M. De la Gorce.

Au milieu d’une mer démontée, le canot de la SNSM a embarqué de l’eau « car les vitres ont explosé après une très grosse vague et le bateau a pris de la gîte (inclinaison du navire, NDLR) » alors que le chalutier avait lui disparu.

Puis le bateau de la SNSM s’est couché, de l’eau est rentrée dans le moteur et dans les circuits électriques « ce qui a fait que le bateau n’était plus manœuvrant », a dit M. De la Gorce.

Quatre sauveteurs, qui étaient à 200 m du rivage, ont pu se sauver en nageant. « Si ça avait été à 500 m, ça aurait été beaucoup plus grave, il aurait pu y avoir sept morts », a ajouté le président de la SNSM.

Trois sauveteurs ont eux été « pris au piège : les brassières de sécurité se sont gonflées et ça les a plaqués au plafond ». 

Le canot de la SNSM, qui est auto-redressable, a pu se redresser deux fois mais pas une troisième fois en raison de l’importance de l’eau à bord.

Selon la président de la SNSM, il s’agit d’une « tragédie » pour le secourisme maritime. « Le dernier accident grave était en 1986 et on en parle encore, il y avait eu cinq morts ».

Le président de cette association a également regretté la sortie en mer du chalutier alors que la tempête Miguel secouait la façade Atlantique. « Il n’est pas pertinent qu’un pêcheur parte tout seul sur un bateau de 12 m par un temps pareil ».

Avec AFP

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