Les confrères des deux chercheurs français détenus en Iran, Fariba Adelkhah et Roland Marchal, ont exhorté mardi le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, de les « libérer au plus vite », craignant pour leur vie.
« Pour des raisons humanitaires urgentes et impératives, nous vous prions de les libérer au plus vite, avant que l’irréparable ne survienne », écrivent-ils dans le quotidien français Le Monde daté du 11 mars.
« Aujourd’hui, Fariba Adelkhah et Roland Marchal sont malades, très amaigris et vulnérables », soulignent les signataires, « collègues et amis de Fariba et Roland à Sciences Po Paris », où les deux chercheurs travaillent.
« Le coronavirus qui frappe durement votre pays, comme tant d’autres, les menace directement. Leur vie est en danger », ajoutent-ils en référence à l’épidémie de Covid-19 qui a déjà tué 291 personnes en Iran, un des Etats les plus touchés au monde.
Procès de Fariba Adelkhah et Roland Marchal, deux chercheurs français détenus en Iran : Jean-François Bayart, ami universitaire du couple, explique l’importance de ce procès et donne des nouvelles des deux chercheurs arrêtés il y a neuf moishttps://t.co/issPJMXlax pic.twitter.com/RfKA37ZEjQ
— franceinfo (@franceinfo) March 3, 2020
Mme Adelkhah détenue depuis juin en Iran
Anthropologue franco-iranienne réputée, spécialiste du chiisme, Mme Adelkhah est détenue depuis juin en Iran, tout comme son compagnon français, M. Marchal, spécialiste de l’Afrique subsaharienne.
#Iran : Le procès des deux chercheurs français, Fariba Adelkhah et Roland Marchal, emprisonnés en Iran devrait débuter aujourd’hui, mardi 03 mars. Mais l’état de santé des deux universitaires s’est détérioré. Laurent Fourchard, membre du comité de soutien nous en dit plus. pic.twitter.com/2Ozel1RKo3
— TV5MONDE Info (@TV5MONDEINFO) March 3, 2020
Ils sont poursuivis pour « propagande contre le système » politique de la République islamique et « collusion en vue d’attenter à la sécurité nationale » (unique chef d’accusation visant M. Marchal). Leur procès s’est ouvert le 3 mars, en présence seulement de Mme Adelkhah, et l’audience a été aussitôt renvoyée à une date non précisée.
Aucune nouvelle de Roland Marchal
Selon les soutiens des deux universitaires à Paris, Mme Adelkhah souffre des reins, conséquence de la grève de la faim de 49 jours qu’elle a observée jusqu’au 12 février pour dénoncer sa détention et ses conditions d’incarcération.
Ils s’inquiètent de n’avoir aucune nouvelle de Roland Marchal, qui a également des problèmes de santé et est coupé du monde. Il est notamment privé de tout contact téléphonique avec sa famille.
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