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Chien brûlé à l’essence : 18 mois d’emprisonnement dont 9 ferme requis contre l’éleveuse de chiens

septembre 4, 2018 12:27, Last Updated: septembre 4, 2018 12:27
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Dix-huit mois d’emprisonnement dont la moitié avec sursis ont été requis lundi contre une éleveuse de chiens qui comparaissait devant le tribunal correctionnel de Chalon-sur-Saône pour avoir aspergé d’essence et brûlé le berger allemand de son compagnon.

Une mise à l’épreuve avec obligation de soins a également été requise lors de ce procès pour « cruauté et acte de barbarie envers un animal » qui a mobilisé les défenseurs des animaux.

La substitut du procureur a expliqué demander « une peine mixte, pour prévenir l’avenir, avec un emprisonnement ferme » car « il y a bien eu acte de cruauté et la prévenue a reconnu les faits ».

Cette éleveuse de chiens amatrice de 38 ans comparaissait pour avoir aspergé d’essence et mis le feu au berger allemand de son compagnon le 10 août dans un champ de maïs voisin de leur domicile à Sagy en Saône-et-Loire, des faits passibles de deux ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende.

Le chien, nommé Fudji, avait succombé à ses blessures après une dizaine de jours.

L’avocate du propriétaire de Fudji, Me Isabelle Terrin, spécialisée dans les causes animales, s’est déclarée satisfaite du réquisitoire.

« Je regrette très sincèrement mon geste que je juge à l’heure actuelle impardonnable », a déclaré très émue la prévenue à la barre.

Elle a expliqué avoir développé une phobie envers ce chien qui se montrait « toujours agressif avec elle. Je voulais qu’il parte ». Elle a ajouté s’être fait mordre plusieurs fois, ce que conteste son ex-conjoint.

« C’est un acte atroce, horrible qui n’est pas contesté par ma cliente », a déclaré son avocate Me Anne-Charlotte Charrier « mais il faut prendre en compte la personnalité fragilisée de ma cliente ». Cette dernière a fait une tentative de suicide l’an dernier et est suivie par un psychologue.

Elle a par ailleurs reçu des menaces de mort après la mort du berger allemand.

Onze associations se sont portées parties civiles au procès, parmi lesquelles la Fondation 30 Millions d’amis, la Société protectrice des animaux (SPA) et la Fondation Brigitte Bardot.

Quelque 200 personnes s’étaient rassemblées devant le palais de justice avant le procès avec une banderole « En mémoire de Fudji » ou des pancartes « Tous unis contre la maltraitance animale ».

La décision a été mise en délibéré au 10 septembre.

D. S avec AFP

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