Des chiens policiers formés pour flairer les appareils : un changement qui permet d’attraper ceux qui font de la pornographie enfantine

Par Louise Bevan
24 août 2020 06:08 Mis à jour: 24 août 2020 06:08

Des chiens policiers qui ont été entraînés à renifler les minuscules appareils électroniques sont en train de changer le profil de la détection policière. En localisant des appareils électroniques cachés, ces chiens spécialisés déterrent des preuves qui pourraient conduire à des condamnations pour un large éventail de crimes graves, y compris la pornographie enfantine.

L’un de ces chiens, qui sont judicieusement désignés sous le nom de « chiens de détection de stockage électronique », nommé Ice, travaille avec la police de l’État du New Jersey. Le berger allemand de 4 ans et son partenaire, Slawek Stepien, ont été largement applaudis dans les médias pour leurs compétences exemplaires en matière de « repérage ».

Un officier de police examine des données informatiques en rapport avec l’acte juridique « Sledgehammer » contre la pornographie enfantine mondiale, à Vienne, en Autriche, le 13 mars 2009 (DIETER NAGL/AFP via Getty Images)

Pas plus tard que le 7 février, Ice a localisé un téléphone portable que William Salcito, un résident de Collingswood âgé de 30 ans, prétendait avoir détruit et qui contenait de la pornographie enfantine qui a conduit à la condamnation du suspect. « C’était exactement ce qu’ils cherchaient », a déclaré Stepien à NJ.com. « C’est assez incroyable qu’un chien puisse vous aider. »

Le berger allemand Ice a gagné ses galons. Le chien, fraîchement formé, a aidé à identifier 79 individus d’un seul coup lors de l’enquête de l’opération « filet de sécurité » menée par plusieurs agences pendant neuf mois en 2017. Tous les suspects ont ensuite été accusés de pornographie infantile.

Un inspecteur de la police de New York et le chien policier Kobe inspectent l’intérieur d’un véhicule garé de façon suspecte près de Times Square, à New York, le 10 septembre 2011. (Chip Somodevilla/Getty Images)

Tout a commencé quand le chimiste légiste Jack Huball, basé dans le Connecticut, a été approché par un officier de police en 2012. L’officier voulait savoir si des chiens renifleurs pouvaient être entraînés à détecter les disques durs, sachant que les disques contenant des matériaux sensibles ou illégaux sont habituellement cachés dans des endroits discrets ; un chien policier pouvant aider à les trouver.

Huball a identifié le dénominateur commun à tous les dispositifs de stockage électronique : une carte de circuit imprimé. Des mois de tests en laboratoire lui ont permis d’identifier deux « composés odorants » de circuits imprimés que les chiens pourraient être entraînés à identifier par renforcement positif.

Le résultat a été concluant.

Le 9 septembre 2011, le chien policier Lex de la police d’Amtrak patrouille dans la station Penn de New York. (Chip Somodevilla/Getty Images)

En 2015, l’ancien porte-parole de la franchise de restaurant Subway, Jared Fogle, a été arrêté dans une affaire très médiatisée après qu’un labrador nommé Bear a trouvé une clé USB cachée sur la propriété de Fogle. Selon ABC News, Fogle a été inscrit au registre national des délinquants sexuels pour possession de pornographie enfantine.

Le dresseur du laboratoire, Todd Jordan de Jordan Detection K-9, a vanté les nombreuses vertus des chiens renifleurs pour aider les enquêtes de police. « Ils feraient n’importe quoi pour plaire à leurs dresseurs », a-t-il déclaré, ajoutant que Bear provient d’un refuge pour chiens sans-abri.

En mars 2019, The Associated Press a fait état d’une autre détection réussie par un chien nommé Kimo du comté de Blair, en Pennsylvanie. Kimo et son maître, le propriétaire de Keystone K-9 and Security, James Walstrom, sont spécialisés dans la recherche de petits appareils électroniques dissimulés tels que les clés USB et les cartes SD – même lorsqu’ils ne sont pas allumés.

Kimo a reniflé la présence de preuves électroniques dans la garde-robe d’un suspect, bien garnie de vêtements, ce qui a conduit à une condamnation. « Je pense qu’il a été exceptionnel », a loué M. Walstrom, « il y a au moins certains de ces appareils qui n’auraient pas été trouvés sans l’aide de Kimo. »

Des membres de l’unité de police de transit cynophile posent à une exposition de l’American Kennel Club à New York City le 27 janvier 2010 (DON EMMERT/AFP via Getty Images)

Un ami à quatre pattes entraîné comme Ice, Bear ou Kimo peut coûter environ 9 000 dollars et nécessite environ 140 heures de formation. Les entreprises qui louent ces chiens spécialisés facturent généralement environ 250 dollars de l’heure.

Rien qu’en 2019, le CyberTipline, Centre national pour les enfants disparus et exploités, a reçu le nombre inquiétant de 16,9 millions de signalements d’enfants soupçonnés d’exploitation sexuelle. Grâce à une technologie de surveillance telle que le Child Protection System (système de protection des enfants), développé en 2010 par la Child Rescue Coalition, une organisation à but non lucratif basée en Floride, la police peut trier les cas de pornographie enfantine avec une expertise croissante.

Des chiens spécialisés se sont donc avérés capables de combler le fossé entre les soupçons et les condamnations.

En localisant des preuves qui, auparavant, échappaient même aux équipes de recherche humaines les plus expertes, la présence de ces membres canins vitaux dans le cadre des poursuites pourraient amener de lourdes peines de prison pour les fournisseurs de pornographie enfantine.

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