Le Chili et la Bolivie, qui n’entretiennent pas de relations diplomatiques depuis 1978, ont renoué le dialogue suspendu en 2010, s’accordant sur une feuille de route qui n’inclut pas leur conflit frontalier centenaire, a annoncé vendredi le ministre chilien des Affaires étrangères.
« Afin de normaliser les relations bilatérales entre la Bolivie et le Chili, des délégations de l’État plurinational de Bolivie et de la République du Chili se sont réunies à La Paz le 30 avril », a déclaré le ministre, Andrés Allamand, au cours d’une conférence de presse à Santiago, précisant que ce nouveau dialogue ne signifiait pas la reprise des relations diplomatiques.
Différend depuis 1978
Selon lui, les deux parties ont convenu d’avancer sur une feuille de route qui n’inclut pas la demande bolivienne d’un accès souverain au Pacifique, au cœur du différend qui maintient les deux pays sans relations depuis 1978.
La Bolivie possédait autrefois 400 kilomètres de littoral le long du désert d’Atacama. Le Chili a toujours défendu que la frontière actuelle est fondée sur un traité de paix signé avec la Bolivie en 1904 au lendemain de la guerre du Pacifique (1879-1883).
Canciller Andrés @Allamand informa sobre la normalización de relaciones bilaterales entre Chile y Bolivia. ?????https://t.co/ZsSCeENogm pic.twitter.com/L1UqIoXmJg
— Cancillería Chile ?? (@Minrel_Chile) May 7, 2021
Aspiration maritime bolivienne
Après plus d’un siècle de négociations infructueuses avec Santiago, La Paz a déposé une plainte auprès de la Cour internationale de justice (CIJ) en 2013, affirmant que le Chili s’était toujours engagé envers La Paz à mettre fin à l’enclavement du pays le plus pauvre d’Amérique du sud.
Mais la plus haute juridiction de l’ONU a donné raison au Chili en 2018, arguant dans son arrêt que Santiago ne pouvait pas être tenu de négocier avec son voisin bolivien enclavé.
Pendant les réunions à La Paz, « la délégation chilienne a répété à son homologue que, pour le Chili, l’aspiration maritime bolivienne était une question définitivement résolue », a souligné M. Allamand.
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