Le peso chilien perdait mercredi 1,6% de sa valeur face au dollar, s’échangeant à 812 pesos contre un billet vert, un nouveau plus bas historique alors que le pays est secoué depuis plus de 40 jours par une crise sociale sans précédent.
Cela s’explique « par l’incertitude que l’on continue d’observer au Chili et les violences qui se poursuivent. Chaque jour qui passe où l’ordre public n’est pas rétabli, le panorama économique s’assombrit et la reprise est retardée », a déclaré à des médias locaux Sergio Tricio, économiste de la plateforme financière Ruvix.
La semaine dernière, la monnaie chilienne avait déjà atteint un plus bas historique, à 803 pesos pour un dollar, malgré une injection de 4 milliards de dollars de la Banque centrale du Chili pour freiner sa chute.
La vague de contestation depuis 18 octobre
Les appels à la grève et les poussées de violences ont continué mardi au Chili, 40 jours après le début d’un mouvement pour réclamer des mesures sociales urgentes.
La vague de contestation qui a éclaté le 18 octobre se poursuit selon un scénario devenu habituel à Santiago. Les journées commencent normalement, puis des rassemblements plus ou moins suivis ont lieu dans le centre-ville. S’ensuivent en fin de journée des heurts entre les manifestants les plus radicaux et les forces de l’ordre, ainsi que des incendies et des pillages attribués à des groupes organisés de délinquants.
L’accord sur l’organisation d’un référendum pour remplacer la Constitution
L’accord historique signé par les partis le 15 novembre sur l’organisation d’un référendum pour remplacer la Constitution héritée de la dictature d’Augusto Pinochet (1973-1990) avait suscité l’espoir d’une sortie de crise. Mais la poursuite des violences, des blocages et des manifestations maintient l’incertitude sur l’évolution du mouvement.
Immigration irrégulière, manifestations et pillages au #Chili: expulsion de 50 étrangers, dont 30 cubains et 9 vénézuéliens
Certains des déportés ont participé aux émeutes qui ont ravagé le pays.https://t.co/9Ii3jf4fdm— Eric Gernez (@eric_gernez) 20 novembre 2019
La crise qui secoue le Chili est la plus grave depuis le retour de la démocratie en 1990. Cette vague de contestation a fait 23 morts, dont cinq après l’intervention des forces de sécurité, et plus de 2.000 blessés.
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