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La Chine commence à vacciner les enfants dès l’âge de 3 ans face à la reprise épidémique

octobre 27, 2021 20:48, Last Updated: octobre 27, 2021 20:48
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Les enfants âgés d’à peine 3 ans vont bientôt être vaccinés en Chine, alors que le pays lutte contre ce que Pékin décrit comme un « développement rapide » de foyers locaux de Covid-19.

Ces derniers jours, les autorités municipales et provinciales d’au moins 7 provinces ont émis des avis exigeant que les enfants âgés de 3 à 11 ans soient vaccinés. La Chine élargit ainsi sa campagne de vaccination, alors que le régime cherche à placer les villes sous quarantaine et à confiner massivement les personnes suspectées d’être porteuses du virus.

« Tous ceux qui doivent se faire vacciner le seront », peut-on lire dans certaines annonces gouvernementales.

Ces nouvelles règles placent la Chine parmi les pays où les limites d’âge pour la vaccination sont les plus basses, aux côtés des Émirats arabes unis, qui ont déployé le vaccin chinois Sinopharm Covid-19 pour les enfants âgés de 3 à 17 ans, et de Cuba, qui a commencé à vacciner les enfants dès l’âge de 2 ans en septembre.

Les États-Unis prévoient maintenant un déploiement à grande échelle des vaccins contre le Covid-19 pour les enfants âgés de 5 ans et plus.

À une centaine de jours de l’ouverture des Jeux olympiques d’hiver de 2022 à Pékin, le régime a promis des jeux « sûrs et splendides » tout en mettant en œuvre sa politique de « tolérance zéro » pour le Covid-19. Les analystes avertissent que ses mesures de confinement très restrictives pourraient nuire à l’économie chinoise, déjà affaiblie.

Le virus a continué à se propager en Chine, bien que plus de 76 % de la population chinoise ait été entièrement vaccinée.

Au cours de la semaine passée, des foyers d’infection sont apparus dans une douzaine de provinces, et l’épidémie risque toujours de s’étendre, a annoncé Mi Feng, porte-parole de la Commission nationale de la santé, lors d’une conférence de presse tenue le 24 octobre.

Shijiazhuang, une capitale provinciale proche de Pékin, a mis en quarantaine près de 2 000 personnes ces derniers jours après le signalement d’un cas de Covid-19. La ville a mobilisé des milliers de professionnels de la santé pour rechercher des infections potentielles. Des dizaines de milliers d’habitants de Mongolie intérieure, dans le nord du pays, sont désormais confinés chez eux, les autorités menaçant les contrevenants de poursuites pénales.

En juin, la Chine a approuvé l’utilisation d’urgence de deux vaccins inactivés de Sinovac et du Beijing Institute of Biological Products, l’institut de recherche de Sinopharm à Pékin, pour les personnes âgées de 3 à 17 ans. En août, elle a approuvé un troisième vaccin de la filiale de Sinopharm à Wuhan pour le même groupe d’âge.

Un résident reçoit le vaccin contre Covid-19 de Sinopharm à Wuhan, dans la province de Hubei, en Chine, le 14 octobre 2021. (STR/AFP via Getty Images)

Cependant, ces vaccins sont encore au stade des essais cliniques et aucune réponse définitive n’a été apportée quant à leur niveau de protection contre le variant Delta qui sévit dans le pays.

Les autorités chinoises ont également été accusées d’avoir passé sous silence certains décès survenus peu après l’administration des vaccins.

Jiang Yanhong, une mère de famille de la province du Henan (Chine centrale), a emmené sa fille de 12 ans se faire vacciner le 10 août. Deux jours plus tard, la fillette a commencé à avoir une forte fièvre et plus d’une douzaine de symptômes étranges. Elle est décédée le 28 août.

Convaincue d’avoir perdu son enfant à cause du vaccin, Mme Jiang a adressé une pétition aux responsables locaux et nationaux, mais la Commission nationale de la santé du comté de Nanle, où elle vit, a envoyé une équipe pour la battre, a-t-elle raconté à Epoch Times. La police du comté de Nanle l’a placée en détention le 16 octobre pour « troubles et désordres publics « , une charge vague systématiquement appliquée contre les dissidents, selon un avis de détention fourni à Epoch Times.

Un enfant subit un test d’acide nucléique pour le Covid-19 à Xiamen, dans la province chinoise de Fujian, le 14 septembre 2021. (STR/AFP via Getty Images)

Yang Xiaoming, PDG de China National Biotec Group, filiale de Sinopharm, a déclaré aux médias d’État en juillet que les données globales suggéraient un taux de sécurité élevé pour les vaccins, mais n’a pas divulgué les données.

En septembre, Sinovac a lancé un essai d’efficacité auprès de 14 000 enfants participants dans plusieurs pays. Son approbation en Chine était basée sur de brefs essais de phase 1 et 2. Le vaccin de Sinopharm pour Beijing a également été approuvé sur la base d’essais limités de phase 1 et 2.

Wang Lu, une habitante de Fuzhou, dans la province du Fujian, a déclaré ne pas être pressée de faire vacciner son fils de 3 ans.

« Je ne suis pas très sûre de la sécurité du vaccin, donc je ne veux pas vraiment le faire vacciner. En tout cas, je ne veux pas être la première », a-t-elle concédé.


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