Au cours des derniers mois, à la suite des déclarations et aux mesures entreprises par le président américain Donald Trump, plusieurs grands médias se sont précipités pour louer la Chine en tant que nouveau « leader mondial ».
Trump met l’accent depuis sa campagne sur « l’Amérique d’abord ». En conséquence, la Chine s’est retrouvée désignée comme le nouveau « leader mondial » de la mondialisation – ce à quoi le dirigeant chinois Xi Jinping a fait lui-même allusion dans son discours lors du Forum économique mondial 2017 à Davos.
Quand Trump a annoncé son intention de retirer les États-Unis de l’accord de Paris sur le climat, la Chine est devenue davantage pour les médias un éventuel remplaçant aux États-Unis en tant que leader mondial dans le domaine du changement climatique – ceci bien que de nombreux experts admettent que ce serait un véritable défi pour un pays qui est le principal pollueur en dioxyde de carbone et qui s’appuie encore largement sur le charbon pour couvrir ses besoins énergétiques.
Selon plusieurs experts, dans un futur proche cependant, la Chine pourrait devenir un véritable concurrent aux États-Unis pour la place de leader mondial, mais certainement pas avec le Parti communiste chinois (PCC) à sa tête.
Sur ces considérations, deux sujets sont particulièrement frappants : les questions éthiques et la nature politique du régime chinois.
Nos lecteurs ont déjà pu remarquer une série d’articles dans notre rubrique « Histoire cachée du communisme » – une idéologie qui a amené à la mort, à la destruction et au désespoir de millions de personnes dans le monde entier.
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Le Parti de Mao Zedong ne s’est jamais excusé pour les dizaines de millions de Chinois tués au cours de la campagne du « Grand Bond en avant », une tentative désastreuse de collectivisation de masse effectuée à la fin des années 1950 et au début des années 1960.
Le Parti a officiellement évalué la période du règne de Mao comme « mauvais à trois parts et bon à sept ». Cependant, selon « Le livre noir du communisme », le Grand Timonier a supervisé l’élimination de 44,5 à 72 millions de Chinois, et a détruit au cours d’une seule décennie 5 000 ans de culture et de traditions chinoises.
Le PCC essaie encore de blanchir sa tuerie des étudiants qui manifestaient pacifiquement à la place Tiananmen de Pékin, le 4 juin 1989, et ceci 28 ans après ce massacre. La semaine dernière, par exemple, on a pu observer que Facebook, qui cherche à pénétrer le marché chinois, a semblé censurer les efforts des utilisateurs de ce réseau social de commémorer l’anniversaire du massacre du 4 juin 1989.
Les médias du PCC ont récemment annoncé que l’Armée populaire de libération abandonnerait, d’ici juin 2018, ses entreprises, y compris dans les services de santé. Ce que les médias d’État n’ont pas mentionné, c’est que les hôpitaux militaires sont parmi les principaux auteurs des crimes de prélèvements forcés d’organes et de leur revente sur le marché lucratif des transplantations. (Les pratiquants de Falun Gong, les premières victimes parmi les prisonniers de conscience ciblés par les prélèvements forcés d’organes, sont toujours brutalement persécutés. Et ceci 18 ans après que l’ancien chef du Parti, Jiang Zemin, ait lancé sa campagne nationale de répression du Falun Gong). Ce qui est une épine profonde dans le pied du régime.
En effet, même si le régime chinois était dirigé par un bon despote, à long terme toute avancée serait anéantie tant que le Parti communiste existe. De nombreux organes du Parti et de l’État chinois portent dans leur titre le préfixe « du Peuple », mais, en réalité, ces institutions existent pour protéger le Parti communiste du peuple plutôt que pour servir ce dernier sans réserve.
Les bandits, les brigands et les « bouchers de Pékin », devraient-ils vraiment être autorisés à diriger le monde ? Ou les médias du monde entier devraient plutôt éviter de soutenir un régime meurtrier qui s’accroche toujours à une idéologie dans l’impasse ?
Version anglaise : Can China Be a World Leader?
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