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La Chine installe des camps pour réfugiés à sa frontière avec la Corée du Nord

décembre 9, 2017 6:58, Last Updated: janvier 12, 2018 17:57
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Au lendemain d’une publication en Chine d’un article sur comment se protéger en cas d’attaque nucléaire, un document en ligne circulait, révélant la volonté des autorités chinoises d’accueillir des réfugiés nord-coréens en cas de guerre.

Selon le journal hongkongais HK01, une note interne de la succursale de Baishan de la société publique de télécommunications China Mobile évoque le fait que le canton de Changbai, situé dans la province du Jilin qui est frontalière avec la Corée du Nord, envisage de créer cinq centres pour les réfugiés nord-coréens. Les autorités du canton ont demandé à China Mobile d’assurer la couverture en réseau de la zone entourant ces cinq centres. La société a achevé de tester les signaux de télécommunications le 2 décembre.

Le canton de Changbai, également connu sous le nom du canton autonome coréen de Changbai, est placé sous l’administration de la ville de Baishan. Situé dans le sud de la province du Jilin, juste en face de la ville nord-coréenne de Hyesan, ce canton partage une frontière de 260 kilomètres avec la Corée du Nord.

Le 6 décembre, le journal officiel Jilin Daily a publié une page entière consacrée aux attaques nucléaires : comment y parer, des détails sur ces armes nucléaires, l’explosion et les dommages provoqués. Ni le gouvernement provincial du Jilin ni Geng Shuang, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, n’ont confirmé le fait que l’article viserait à préparer les Chinois à une explosion nucléaire dans la péninsule coréenne. Toutefois, cette publication coïncidant avec la série d’essais nucléaires de la Corée du Nord a amené de nombreuses personnes à envisager un bombardement imminent.

Cho Tae-yul (g), ambassadeur sud-coréen aux Nations Unies, s’exprime en face de Nikki Haley (d), ambassadrice américaine auprès des Nations Unies, lors de la réunion d’urgence du Conseil de sécurité consacrée aux ambitions nucléaires de la Corée du Nord, au siège des Nations Unies à New York, le 29 novembre 2017. (Drew Angerer / Getty Images)

Alors que la tension montait d’un cran récemment entre la Corée du Nord et les États-Unis, les relations entre la Chine et la Corée du Nord se sont également dégradées. Il semble que Song Tao, l’émissaire spécial de la Chine et chef du Département de liaison internationale du Parti communiste chinois (PCC), n’a pas rencontré le dictateur nord-coréen Kim Jong-un lors de sa récente visite à Pyongyang. Quelques jours après le retour de l’émissaire, la Chine a fermé le pont principal entre la ville de Dandong dans la province chinoise du Heilongjiang et la ville de Sinuiju en Corée du Nord.

Selon un article de Global Times, journal officiel chinois aux tendances nationalistes, les tentatives de la Chine d’agir comme médiateur entre les États-Unis et la Corée du Nord auraient atteint le creux de vague. L’article indique que la Chine a « fait de son mieux » mais « n’a pas pu convaincre ni la Corée du Nord ni les États-Unis ». Alors que la Chine continuerait à « s’efforcer d’assouplir la situation », elle « se préparerait au pire des scénarios ».

Récemment, des rapports sur les activités militaires chinoises ont également commencer à circuler. Fin novembre, l’agence Xinhua, porte-parole du régime chinois, a annoncé que la 78e Groupe d’armées subordonné au Commandement du Nord de l’Armée populaire de libération (APL), avait mené un exercice de tir réel d’artillerie en Mongolie intérieure, la province la plus septentrionale de la Chine et voisine du Jilin.

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Comment la Corée du Nord a obtenu la technologie nucléaire

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