Chine : mort d’un écrivain dissident après sa libération pour raisons médicales

8 novembre 2017 12:34 Mis à jour: 9 novembre 2017 22:47

L’écrivain dissident chinois Yang Tongyan est décédé peu après avoir été libéré pour raisons médicales, ayant quasiment achevé une peine de prison de 12 ans pour « subversion », ont indiqué mercredi des organisations de défense des droits de l’homme.

M. Yang, 56 ans, est mort mardi, près de trois mois après une opération chirurgicale destinée à retirer une tumeur cérébrale, a précisé Amnesty International, citant des amis proches.

Les ONG dénoncent la manière dont le régime communiste laisse la santé de dissidents se détériorer en prison, ne les libérant qu’à l’approche de leur mort. Le Nobel de la paix Liu Xiaobo était décédé en juillet d’un cancer du foie quelques semaines après sa libération conditionnelle.

L’annonce du décès de Yang Tongyan intervient alors que le président américain Donald Trump, dont le gouvernement avait réclamé la libération de Liu Xiaobo, entame mercredi sa première visite en Chine pour des entretiens avec son homologue Xi Jinping.

M. Yang avait reçu en 2008 du prix « Freedom to Write » décerné par PEN America, une organisation dédiée à la liberté d’expression, et était lui_même membre de l’Independent Chinese Pen Centre.

L’écrivain avait été condamné en 2006 à douze ans de prison après avoir posté en ligne des articles fustigeant le gouvernement. Il avait dans le passé déjà été incarcéré une décennie pour « crimes contre-révolutionnaires ».

« Il est alarmant de voir une fois encore un détenu chinois, incarcéré pour une longue durée, décéder après sa libération pour raisons médicales », s’est indigné Nicholas Bequelin, directeur d’Amnesty International pour l’Asie orientale.

La disparition de Yang Tongyan, quatre mois après celle de Liu Xiaobo, « est un mauvais point supplémentaire sur le bilan des autorités chinoises », abonde Karin Karlekar, directrice des « programmes sur la liberté d’expression en danger » pour PEN America.

Autre cas marquant, la militante Cao Shunli avait été interpellée en 2013 alors qu’elle s’apprêtait à témoigner à Genève devant une commission de l’ONU. Elle était ensuite morte en détention, faute de traitement médical adéquat, selon ses proches.

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