Le régime chinois est en état d’alerte à cause de la radiation qui s’infiltre en Chine après le dernier essai nucléaire de la Corée du Nord.
Ce test a eu lieu à moins de 80 km de la frontière chinoise. Le tremblement de terre de magnitude 6,3 a été ressenti par les habitants locaux et d’autres Chinois se trouvant à des centaines de kilomètres de l’épicentre de l’explosion. Il a été suivi par une secousse sismique moins importante provenant peut-être d’un effondrement structurel souterrain après le premier tremblement de terre. Le Wall Street Journal a également rapporté qu’il y a un danger que la radiation ait été émise dans l’atmosphère à la suite du déplacement des couches souterraines.
Le régime chinois a annoncé que les centres de dépistage n’ont pas encore détecté de radiation. Le sol, l’air et l’eau continueront d’être analysés. Le sismologue Steven Gibbons a confié au Wall Street Journal que cela pourrait prendre des jours ou des semaines pour détecter des fuites radioactives. Par la suite, une question environnementale pourrait devenir une question politique si le régime chinois trouve que sa politique envers la Corée du Nord ne devrait pas être perçue comme trop faible.
Selon les médias, les autorités chinoises auraient déclaré à l’ancien président sud-coréen Park Geun-hye que les essais nucléaires nord-coréens de 2013 avaient contaminé le fleuve Yalu servant de frontière entre la Chine et la Corée du Nord. Les autorités chinoises ne confirment ni ne nient ces informations mais, depuis 2013, la Chine a installé plusieurs stations additionnelles de surveillance des rayonnements radioactifs.
La Chine a également prévu d’ajouter au moins deux autres stations de surveillance quelque temps après le dernier essai nucléaire nord-coréen. Ce dernier et sixième essai a été le plus important – 10 fois plus puissant que le test de l’an dernier. Une fuite radioactive potentielle est une préoccupation majeure pour les 100 millions d’habitants des provinces du nord-est de la Chine. L’exposition aux éléments radioactifs émis lors d’une explosion nucléaire peut provoquer le cancer ou même la mort.
« S’il s’avère qu’il y a des retombées radioactives et que ces fuites menacent le nord-est de la Chine, cela changerait probablement la position du régime chinois », a déclaré Zhu Feng, expert de l’Université de Nanjing. « Il devrait dire aux gens qu’il garderait [la Corée du Nord] sous contrôle. » La Chine est le plus grand partenaire commercial, investisseur et bailleur de fonds de la Corée du Nord.
LIRE AUSSI : De quel côté est la Chine dans la situation autour de la Corée du Nord ?
Des essais nucléaires nord-coréens sont effectués sous une grande montagne. L’agence de presse officielle nord-coréenne a sèchement déclaré que le test nucléaire avait été effectué sans problème. « Il y a une grande montagne à traverser avant d’atteindre l’air », à estimé Steven Gibbons. Cependant, Lassina Zerbo, directrice de l’Organisation du traité d’interdiction complète des essais nucléaires, a averti qu’une fuite radioactive pourrait se propager sur le nord-est de la Chine, puis sur l’extrême est de la Russie au cours de la semaine.
On craint également que les essais nucléaires ne provoquent le déclenchement d’un volcan à la frontière sino-coréenne. Ce volcan est connu par les Chinois sous le nom de mont Changbai, et sous le nom de mont Paektu par les Coréens. Les Chinois vivant près de la frontière coréenne craignent également la panique qui pourrait s’installer si leurs voisins poursuivent les essais nucléaires. Le dernier test a été déjà perçu comme un choc énorme dans la région.
Version anglaise : China Worried Over Nuclear Radiation After North Korea Tests
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.