La Chine, la Russie et l’Iran travaillent activement à saper le processus électoral de 2020 aux États-Unis, selon le chef du contre-espionnage américain, William Evanina.
« En ce moment, nous sommes principalement préoccupés par la Chine, la Russie et l’Iran, bien que d’autres États-nations et acteurs non étatiques pourraient également nuire à notre processus électoral », a déclaré William Evanina, le directeur du Centre national de contre-espionnage et de sécurité (NCSC), dans un communiqué.
Le NCSC dirige le travail de contre-espionnage du gouvernement américain au sein du Bureau du directeur du renseignement national.
William Evanina a placé la Chine en haut de la liste des menaces, notant que Pékin intensifie ses efforts d’influence en essayant de façonner la politique américaine, en faisant pression sur les personnalités politiques et en contrant les critiques à l’égard de la Chine.
« Pékin reconnaît que ses efforts pourraient affecter la course à la présidence », a déclaré William Evanina.
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La Russie utilise des trolls Internet et d’autres proxies pour répandre la désinformation et saper la confiance dans l’élection, selon M. Evanina. Cette stratégie est une répétition de la prétendue campagne d’influence des médias sociaux menée par Moscou lors des élections de 2016.
« L’objectif persistant de la Russie est d’affaiblir les États-Unis et de diminuer notre rôle mondial », a déclaré William Evanina.
L’Iran répand également la désinformation sur les médias sociaux et s’applique à faire circuler à nouveau des contenus anti-américains.
« Le public américain a un rôle à jouer dans la sécurisation de l’élection, en particulier pour maintenir la vigilance contre l’influence étrangère », a déclaré M. Evanina. « Au niveau le plus élémentaire, nous encourageons les Américains à consommer l’information avec un œil critique, à vérifier les sources avant de rediffuser ou de diffuser des messages, à pratiquer une bonne cyberhygiène et bien connaître les médias, et à signaler aux autorités toute activité suspecte liée aux élections. »
Les responsables américains ont régulièrement dénoncé la Chine, la Russie, l’Iran et la Corée du Nord comme étant les principales sources de tentatives d’ingérence dans les élections.
M. Evanina a publié cette déclaration un peu plus de 100 jours avant les élections américaines de 2020 prévues pour le 3 novembre.
Le système électoral américain est particulièrement résistant aux interférences étrangères, en partie grâce aux divers systèmes utilisés par chaque État. M. Evanina a déclaré que les contrôles au niveau des États et les audits post-électoraux rendent pratiquement impossible pour un adversaire étranger de perturber largement le processus électoral ou de modifier le décompte des votes sans être détecté.
Avant l’élection de 2018, le président Donald Trump a publié un décret ordonnant aux agences américaines d’application de la loi et de renseignement de procéder à une évaluation post-électorale afin de déterminer si des adversaires étrangers ont perturbé ou tenté de perturber l’élection. Les entités étrangères dont il est établi qu’elles ont tenté d’interférer ou d’entraver une élection se verront automatiquement infliger des sanctions.
En janvier 2017, trois agences de renseignement ont estimé que la Russie s’était immiscée dans les élections présidentielles de 2016 dans le but de blesser Hillary Clinton et d’aider Donald Trump. L’évaluation de la communauté du renseignement comprenait une annexe classifiée avec un résumé du tristement célèbre et désormais largement discrédité dossier Steele, un document compilé par un ancien officier de renseignement britannique dont le client principal était la campagne présidentielle d’Hillary Clinton.
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