Les autorités chinoises ont formellement arrêté deux militants qui étaient déjà détenus dont un qui avait réclamé la démission du président Xi Jinping en pleine épidémie du Covid-19, ont annoncé leurs proches et des défenseurs des droits de l’homme.
Ding Jiaxi et Xu Zhiyong avaient tous les deux participé à une réunion privée organisée en décembre à Xiamen (Est), qui avait réuni des avocats et militants des droits de l’homme dont beaucoup ont depuis été interpellés.
Le PCC ne tolère aucune menace à son autorité
Le Parti communiste (PCC) au pouvoir ne tolère aucune menace à son autorité. Il a mené plusieurs campagnes d’arrestations contre des dissidents potentiels depuis l’arrivée de M. Xi au pouvoir fin 2012.
MM. Ding et Xu sont deux figures de proue d’un mouvement qui appelle à des réformes constitutionnelles et critique la corruption au sein du gouvernement.
Les proches des deux hommes disent ne pas avoir pu entrer en contact avec eux.
Ding Jiaxi militant anti-corruption
Ding Jiaxi, un avocat radié du barreau, militant anti-corruption et partisan de réformes politiques, fait partie des personnes détenues depuis le 26 décembre, avait indiqué l’association China Human Rights Defenders (CHRD) dont le siège est à Washington.
Il est accusé d’« incitation à la subversion du pouvoir de l’Etat », a déclaré à l’AFP son épouse, Luo Shengchun qui a précisé que la sœur de M. Ding avait reçu un avis faisant état de son arrestation formelle mardi.
Elle a dit qu’elle avait été extrêmement inquiète de ne pas avoir de nouvelle de son mari pendant six mois, craignant en outre qu’il ait été torturé.
La famille de M. Xu a reçu un appel de la police
Des militants ont affirmé que la famille de M. Xu avait reçu un appel de la police du Shandong samedi dernier pour l’informer de son arrestation formelle, vraisemblablement sur les mêmes chefs que M. Ding.
Il avait été arrêté en février après avoir critiqué la gestion de l’épidémie par M. Xi, qu’il avait appelé à la démission.
Sa sœur a dit être toujours dans l’attente d’un avis formel détaillant les chefs d’accusation, a déclaré Hua Ze, militante des droits de l’homme en contact avec les proches de M. Xu.
« Ils n’auraient jamais dû être arrêtés au début car rencontrer des amis pour discuter ne devrait pas être pris comme une +mise en danger de la sécurité nationale+ ou une +incitation à la subversion+ », a déclaré Leo Lan, de l’organisation CHRD.
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