Les Etats-Unis ont exhorté mardi l’ONU à se mobiliser contre « l’horrible campagne de répression » des autorités chinoises contre les musulmans ouïghours, accusant la communauté internationale de se montrer trop bienveillante à l’égard de Pékin.
« Nous ne pouvons pas être les seuls gardiens de la vérité ni les seuls membres de la communauté internationale à dénoncer la Chine et à lui demander d’arrêter », a déclaré le numéro deux de la diplomatie américaine John Sullivan, qui organisait une réunion sur la « crise des droits humains au Xinjiang » en marge de l’Assemblée générale de l’ONU à New York.
Washington, mais aussi des organisations de défense des droits humains, accusent Pékin d’avoir interné dans des camps de cette région du nord-ouest de la Chine jusqu’à un million de musulmans, voire plus, principalement d’ethnie ouïghoure.
« Nous appelons d’autres à rejoindre l’effort international pour demander et obtenir que la Chine mette immédiatement fin à son horrible campagne de répression. L’Histoire jugera la communauté internationale en fonction de sa réponse à cette attaque contre les droits humains et les libertés fondamentales », a dit le vice-secrétaire d’Etat.
Au cours de cet événement co-organisé avec le Canada, l’Allemagne, les Pays-Bas et le Royaume-Uni, auquel ont participé des « rescapés » et plus de 30 pays, il a rejeté les explications chinoises selon lesquelles ces camps seraient des centre de formation professionnelle. Il a fustigé l’effort de la Chine de présenter sa politique dans le Xinjiang comme une campagne « contreterroriste ».
« Au Xinjiang, le gouvernement chinois empêche les musulmans de prier et de lire le Coran, et il a détruit ou dégradé de nombreuses mosquées », a énuméré John Sullivan.
« Nous avons reçu des informations crédibles sur des décès, du travail forcé, des cas de torture et d’autres traitements inhumains et dégradants dans ces camps », a-t-il ajouté. « Il s’agit d’une campagne systématique du Parti communiste chinois pour empêcher ses propres concitoyens d’exercer leur droit inaliénable à la liberté de religion. »
Dans ce dur réquisitoire, il a aussi critiqué l’ONU, qui a envoyé sur place en juin son responsable de l’antiterrorisme, donnant ainsi à ses yeux du poids aux justifications chinoises. « Nous avons assisté à une érosion du leadership de l’ONU qui a porté un coup à sa réputation et à sa crédibilité », a-t-il dit.
« L’ONU doit réclamer un accès immédiat, sans entraves et en toute liberté au Xinjiang pour son Haut Commissaire aux droits humains » pour « enquêter et surveiller de près les violations chinoises des droits humains », a insisté le responsable américain.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.