Les arômes de fumée confèrent un goût fumé aux aliments auxquels ils sont ajoutés sans avoir à passer par le processus de fumage traditionnel. Toutefois, ces arômes artificiels sont potentiellement dangereux pour la santé et leur commercialisation va être interdite, pour la plupart, d’ici deux ans dans l’Union européenne.
Un rapport rendu à la Commission Européenne en novembre 2023 indique que différents produits au goût fumé constituent un danger potentiel pour la santé des consommateurs. Les arômes sont obtenus par un processus de combustion du bois appelé pyrolyse. Ils comportent des risques de génotoxicité, ce qui signifie endommager l’ADN. « Il est impossible de définir un niveau de sécurité pour ce type de toxicité », indique le rapport de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA).
Où trouve-t-on ces arômes ?
Les produits concernés sont tous ceux auxquels des arômes de fumée ont été ajoutés. Il peut s’agir de viandes, poissons, fromages ainsi que de produits davantage transformés tels que soupes, sauces, chips, glaces, confiseries ou boissons. Les aliments préparés avec le processus de fumage traditionnel, sans arôme artificiel, ne sont aucunement concernés.
La liste des arômes qui vont être interdits d’ici deux ans comporte huit noms qui commencent tous par SF. Il s’agit de : SF-001 « proFagus Smoke R714 » (anciennement « Scansmoke PB 1110 ») ; SF-002 « Zesti Smoke Code 10 » ; SF-003 « Smoke Concentration 809045 » ; SF-004 « Scansmoke SEF7525 » ; SF-005 « SmokeEx C-10 » ; SF-006 « SmokEz Enviro-23 » ; SF-008 « proFagus Smoke R709 » ; SF-009 « Fumokomp Conc » (anciennement « Fumokomp »).
Selon BFMTV, le retrait des produits comportant ces arômes aux noms complexes se fera progressivement. Les produits les plus transformés (chips, sauces, soupes, pizzas, etc.) seront retirés d’ici deux ans. Pour les autres aliments comme le poisson, la viande ou les produits laitiers utilisant ces arômes artificiels au lieu du traditionnel fumage au bois, l’interdiction surviendra d’ici cinq ans.
Ces délais permettront aux industriels de chercher des alternatives à ces arômes de fumée pour trouver un goût proche afin de les remplacer.
Pas d’analyse de probabilité des risques
L’EFSA précise dans son rapport qu’elle n’a pas analysé la probabilité de l’apparition des effets nocifs suite à la consommation des arômes de fumée. L’agence note qu’elle adopte « une approche prudente dans ses évaluations, ce qui signifie que nous envisageons les scénarios les plus défavorables lorsque nous estimons les dangers et les risques ».
Elle suggère aussi aux consommateurs d’adopter un régime alimentaire équilibré, comportant une grande variété d’aliments (« par exemple de la viande, du poisson et des légumes »), afin de « réduire leur consommation de substances nocives ».
Un « préjudice économique majeur »
Les Irlandais étant très friands de ces produits au goût fumé, les industriels de cette république estiment qu’il va y avoir un « préjudice économique majeur » suite à cette décision de l’UE. De son côté, la marque irlandaise de snack Kerry anticipe un impact négatif de 30 milliards d’euros sur les marchés alimentaires européens.
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