Alors que de nombreux lieux de culte catholiques ont fait l’objet d’actes de vandalisme depuis le début de l’année, c’est la basilique de Saint-Denis qui a été prise pour cible dans la nuit du 3 au 4 mars.
D’après les informations relayées par Le Parisien, un ou plusieurs individus se sont introduits dans la basilique de Saint-Denis dans la nuit de dimanche à lundi après avoir cassé des vitraux du 19e siècle de la rose sud faisant l’objet d’une restauration.
Le ou les auteurs auraient profité des travaux en cours pour grimper sur une terrasse de l’édifice avant de briser les vitraux et de percer une brèche d’un mètre de haut donnant accès à l’intérieur du bâtiment. Des traces de sang ont été retrouvées parmi les morceaux de verre pulvérisés.
Les vitraux ayant été détruits « faisaient partie des pièces retravaillées par Debret et Viollet le Duc suite aux destructions de la Révolution » écrit le journal francilien.
Ceux qui ont vandalisé la basilique Saint-Denis ont profané le repos des rois qui ont fait la France. C’est extrêmement grave. #SaintDenis pic.twitter.com/JtHOPj0AsC
— France Politique (@FrancePolitic) March 6, 2019
Un instrument unique en son genre
Une fois à l’intérieur du monument abritant le tombeau des rois de France, le ou les malfrats ont ensuite forcé les deux verrous de la porte menant à l’orgue de la basilique avant de vandaliser le moteur de l’engin.
Unique en son genre, celui-ci a été « conçu par le facteur d’orgue Cavaillé-Col entre 1834 et 1841 » écrit Le Parisien, qui précise que « l’instrument est classé monument historique pour sa partie instrumentale et néogothique » et « fait partie des premières orgues romantiques » .
Conservatrice de la basilique, Saadia Tamelikecht a déclaré au quotidien que les dégradations étaient « majeures ». Le commissariat de Saint-Denis a été saisi.
Saint-Denis. L’orgue de la basilique dégradé après une intrusion https://t.co/7MEbS4iCi7 pic.twitter.com/qaSFxnXRSI
— Les amis de la Revue de presse Police & Réalités (@PoliceRealites) March 6, 2019
Les lieux de culte chrétiens sont les plus touchés par les profanations
De nombreux lieux de cultes catholiques ont été profanés en France depuis le début de l’année. C’est notamment le cas à Houilles, Maisons-Laffitte, Dijon, Lavaur, Saint-Gilles-Croix-de-Vie ou Nîmes.
Selon le ministère de l’Intérieur, 1063 actes antichrétiens ont été recensés en France en 2018, un chiffre qui serait en légère hausse comparé à 2017.
Contacté par CheckNews à la fin du mois de février, la place Beauvau a expliqué que sur les 1063 cas recensés, une centaine sont liés aux actes violents envers les personnes et un plus de 900 se rapportent « essentiellement [à] des dégradations ou [des] atteintes au bien, et concernent en grande majorité des dégradations ou du vandalisme dans les églises et dans les cimetières ».
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