ARTS & CULTURE

Cinéma du temps des fêtes : deux films bien différents

décembre 15, 2015 5:32, Last Updated: décembre 15, 2015 5:32
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Qui ont été les pionniers en agriculture sur cette Terre ? Quelle espèce vivante a été civilisée bien avant l’être humain ? Selon la vision du studio d’animation Pixar, les réponses à ces deux questions sont… les dinosaures. Le tout a pu prendre environ une heure et trente minutes, puisque les scénaristes ont imaginé un monde avec une variante différente de notre histoire  : l’astéroïde qui aurait mis fin à l’ère des dinosaures n’aurait pas percuté notre planète (et mis un terme à l’existence de ces créatures), ce qui aurait donné l’occasion à l’homme et aux dinosaures de cohabiter.

Comme il s’agit d’une aventure plus contemplative que captivante, le scénario est resté en surface par rapport à cette amorce fort prometteuse. Aussi fou que cela puisse paraître, le débat sur le fait que cette « cohabitation » aurait véritablement eu lieu demeure toujours présent dans le milieu scientifique. Loin d’être l’idée du film Le bon dinosaure, version française de The Good Dinosaur, on sent, dès sa bande-annonce, que parents et enfants n’auront pas droit à de l’audacieux. N’ayant aucune intention de sortir de sa zone de confort, Pixar a visé un film bien douillet tout en rassurant son investisseur (Disney).

Voilà la capacité d’émerveillement visuel à laquelle vous convie Pixar à différentes occasions dans le film The Good Dinosaur. (Walt Disney Pictures)

Le studio d’animation a su, encore une fois, choisir l’agrément de quelques éclats de beauté, suivis d’une trame sonore composée avec soin et de quelques épisodes d’humour et de tendresse toujours aussi bien reçus avec les années. Le tout s’intègre à un scénario très simple, voire simpliste et creux, si on le compare avec certaines autres créations de Pixar. À certains moments, on aurait cru apercevoir des scènes copiées du film de Disney, The Lion King. Mais attention ! Cette sortie au cinéma risque d’être sauvée par… le court métrage qui le précède !

Tradition en évolution

Un court métrage est servi avant chaque plat de résistance, une tradition bien établie chez Pixar. Cela permet d’immerger avec fluidité dans le monde unique de ce studio d’animation, tout en étant témoin de sa capacité à se renouveler. C’est une petite bulle qui, souvent à elle seule, possède sa juste dose de valeur. C’est plus que le cas ici.

Le jeune Sanjay fait partie d’une équipe divine contre les forces du mal dans le court métrage de Pixar, Sanjay’s Super Team. (Walt Disney Pictures)

Le film intitulé Sanjay’s Super Team est l’heureux élu qui précède The Good Dinosaur. Le « trop court » film a été inspiré de quelques bribes de l’histoire personnelle du réalisateur d’origine indienne Sanjay Patel. On le voit alors qu’il était enfant, plus attiré par les superhéros que lui offre la télévision de son pays d’adoption, les États-Unis, que la méditation que comporte l’hindouisme et qu’il pourrait partager avec son père. À un certain moment où le père le pousse à essayer la pratique avec lui pendant quelques instants, Sanjay se rend compte que les divinités hindouistes ne sont pas si étrangères à tout l’univers des superpouvoirs et de la lutte entre le bien et le mal.

On doit applaudir le fait que Pixar s’ouvre à une histoire vraie (en partie), tout en étant ouvert à l’intégration du questionnement spirituel dans un film destiné à la famille. Serait-il capable d’innover au point de prendre ce genre de risque en lui donnant plus de 10 minutes ?

En terminant le court métrage, mais aussi The Good Dinosaur, on se dit que Sanjay’s Super Team aurait dû être le film principal comme il renferme une mine d’or de possibilités d’intrigues et de réflexions formidables, déjà bien développées en quelques minutes. Deux films bien différents à voir avec un seul billet de cinéma durant les Fêtes !

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