Le juge a condamné vendredi un homme à cinq mois de prison avec sursis pour avoir défenestré un labrador à Landerneau (Finistère), malgré une pétition réclamant une peine exemplaire. Les faits se sont déroulés au mois d’août dernier, après une dispute avec sa conjointe.
L’animal était mort après plusieurs minutes d’agonie. Une pétition, lancée sur MesOpinions, a recueilli plus de 113 000 signatures pour demander que l’individu soit condamné à une peine exemplaire, qui aurait pu ressembler à celle dont un homme de Montpellier a écopé en août dernier pour avoir jeté son chien du 3e étage : trois ans de prison dont deux ans fermes, ainsi qu’une condamnation à ne plus jamais pouvoir détenir un animal.
5 mois de prison avec sursis
Dans l’affaire de Landerneau, jugée vendredi 20 décembre, le procureur Liverato a décidé que « la justice ne doit pas se transformer en vengeance », selon Ouest-France. Il a condamné l’accusé à cinq mois de prison avec sursis, 15 ans d’interdiction de détenir un animal ainsi que des amendes de 250 € pour préjudice moral à chacune des trois associations de défense des intérêts animaliers et 450 € de frais de justice.
Le procureur a estimé que l’individu, qui n’avait pas d’antécédent judiciaire, a exprimé son repentir. Ce dernier a, entre autres, reconnu « avoir pété un câble ».
« Le chien a cristallisé toutes les souffrances de mon client et il a, depuis, montré sa bonne volonté. On est loin d’être devant un fou sanguinaire, juste un jeune gars un peu paumé, mal dans son couple et dans sa vie », a plaidé l’avocat de la défense, Me Benjamin Le Saos, qui assure qu’il s’agit d’ « un acte inadmissible mais un geste isolé ».
Il jette du 6e étage son labrador, qui meurt après plusieurs minutes d’agonie, et écope d’une peine de prison avec sursis. La justice considère donc qu’il faut attendre qu’un deuxième chien soit défenestré pour justifier d’une condamnation ferme… https://t.co/IFaKvoePQ8
— FONDATION BRIGITTE BARDOT (@FBB_PORTEPAROLE) 20 décembre 2019
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La personne qui a lancé la pétition n’a pas encore commenté la sentence sur la page où elle a recueilli plus de 100 000 signatures.
La fondation Brigitte Bardot a commenté sur sont compte Twitter : « La justice considère donc qu’il faut attendre qu’un deuxième chien soit défenestré pour justifier d’une condamnation ferme… »
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