Cinq sujets chauds du G20 d’Osaka

Par afp
27 juin 2019 22:40 Mis à jour: 12 juillet 2019 14:26

Coup d’envoi vendredi du G20 d’Osaka, qui se jouera surtout en coulisses avec plusieurs dossiers épineux au programme: le conflit commercial entre Washington et Pékin, les tensions géopolitiques autour de l’Iran ou le climat.

L’entrevue entre le président américain, Donald Trump, et son homologue chinois, Xi Jinping, sera le temps fort du sommet des dirigeants des 20 plus grandes puissances de la planète. Leur dernière rencontre remonte à début décembre, en marge d’un sommet du G20 à Buenos Aires: ils avaient alors déclaré une trêve mais, depuis, les négociations ont connu quelques hauts et de nombreux bas. Elles ont été interrompues en mai.

Malgré le ton belliqueux adopté par Donald Trump, une entente, même s’il ne s’agira pas d’un accord définitif, semble se profiler: la presse chinoise évoque une possible suspension des menaces tarifaires américaines, ce qui stopperait l’escalade et relancerait les discussions.

Plus largement, les différends commerciaux entre les Etats-Unis et ses partenaires occuperont les débats du G20, une bataille s’annonçant sur le libellé du communiqué final, s’il y en a un.

Déjà au G20 Finances plus tôt dans le mois, les grands argentiers avaient mis une trentaine d’heures pour parvenir à trouver un compromis, s’alarmant au final d’une « intensification » des tensions.

Xi vient d’effectuer une visite en Corée du Nord, et le calendrier n’est pas anodin. Il a ainsi démontré à Donald Trump que la Chine était un allié incontournable de Pyongyang au moment où la relation entre le chef d’Etat américain et le dirigeant nord-coréen, Kim Jong Un, bat de l’aile.

Autour de la table, les discussions s’annoncent vives entre d’un côté les Etats-Unis et l’Arabie saoudite, grand rival régional de Téhéran, de l’autre, les Européens, la Chine et la Russie, qui tentent de calmer le jeu.

L’hôte du G20, le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, a essayé de jouer le médiateur mais sa visite historique en Iran a tourné au fiasco, ponctuée par des attaques contre des pétroliers attribués à Téhéran par Washington.

Donald Trump, qui a annulé la semaine dernière des frappes militaires contre l’Iran à la dernière minute, n’a pas hésité à parler de l’éventualité d’une guerre contre Téhéran « qui ne durerait pas très longtemps« . Face aux sanctions américaines, l’Iran a accusé les Etats-Unis d’avoir « fermé de façon permanente la voie de la diplomatie » et a annoncé la réduction des engagements inscrits dans l’accord de 2015 sur le nucléaire.

La présidence japonaise, soucieuse de ne pas isoler son allié américain, voudrait obtenir un consensus sur le sujet qui plaise à tous. Mais entre des Européens qui défendent « l’ambition climatique« , comme le président français, Emmanuel Macron, et le scepticisme climatique de Donald Trump, le fossé risque d’être difficile à combler.

« Le danger de la situation actuelle est que, pour ne pas déplaire à un Etat, on affaiblisse les engagements de tous« , a averti jeudi M. Macron, craignant le désistement d’autres membres. « C’est quelque chose qu’on ne peut pas accepter« . Pour lui, il y a une « ligne rouge » à ne pas franchir: la mention d' »irréversibilité » de l’accord de Paris signé en 2015, qui prévoit de contenir le réchauffement climatique bien en-dessous de +2°C, voire +1,5°C.

Qui va succéder au Luxembourgeois Jean-Claude Juncker pour présider la Commission européenne? Aucune entente pour le moment entre les principaux dirigeants. Selon plusieurs sources, ils espèrent un compromis en marge du G20 avant un sommet de crise le 30 juin à Bruxelles.

Ces tractations s’inscrivent dans un « paquet » beaucoup plus large de nominations. Sont en jeu la présidence du Conseil européen, le poste de chef de la diplomatie européenne et la présidence du Parlement européen. Ainsi que le pilotage de la puissante Banque centrale européenne.

ET avec AFP

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