La mère d’une victime de Covid-19 a intenté un procès le 23 septembre devant un tribunal intermédiaire contre les gouvernements de la ville de Wuhan et de la province de Hubei, ainsi que contre l’hôpital de l’Union de Wuhan, réclamant 292 880 $ de compensation.
Mme Yang Min, la mère de la victime Tian Yuxi, a affirmé que sa fille s’était rendue à l’hôpital pour une opération le 16 janvier, mais comme elle n’a pas été informée de la transmission de personne à personne du virus du Parti communiste chinois (PCC), elle n’a pris aucune précaution.
Le 19 janvier, Tian Yuxi a développé une forte fièvre qui a duré plusieurs jours. Cependant, l’hôpital n’a pas osé lui faire de diagnostic de Covid-19.
La plainte indique que la dissimulation précoce par les autorités locales a entraîné une augmentation des cas de Covid-19 et un manque de personnel dans tous les hôpitaux locaux.
Tian Yuxi a commencé à développer de graves symptômes, notamment une toux sanguine et une forte baisse du taux d’oxygène dans le sang. Elle a été testée positive au virus le 1er février, ce qui a été confirmé par un autre test le 2 février, et est décédée le 6 février à l’âge de 24 ans.
La plaignante a demandé que le juge tienne les gouvernements de la ville de Wuhan et de la province de Hubei pour responsables de la mort de sa fille en raison de la dissimulation du virus. Mme Yang a également demandé que le juge enquête sur les accusés pour abus de pouvoir et négligence potentiels, exigeant que les autorités concernées s’excusent dans les journaux imprimés pour leur dissimulation d’informations.
Le premier procès concernant la dissimulation du virus aurait été intenté par Tan Jun, un fonctionnaire de la ville de Yichang, dans la province de Hubei. Puis est venu le procès de Zhang Hai le 11 juin. Mais étant donné le manque d’indépendance du système judiciaire chinois par rapport au PCC au pouvoir, les victimes de Covid-19 et leurs familles ont peu de chances d’obtenir gain de cause dans leurs procès, selon les militants des droits de l’homme chinois.
Chen Jiangang, un ancien avocat en Chine, a souligné les efforts bien connus du PCC pour intimider les plaignants dans une interview avec Voice of America. Il a déclaré : « La police de Wuhan a clairement fait savoir aux familles des victimes que des arrestations auront lieu si plus de cinq d’entre elles se rencontrent pour discuter de la maladie… Si vous continuez à porter plainte ou à demander des compensations, ils vont ensuite faire du mal à d’autres membres de votre famille, y compris à vos enfants. »
Yang Zhanqing, un expert juridique chinois qui a fui aux États-Unis d’où il fournit toujours des conseils juridiques à des avocats clandestins en Chine, a noté qu’aucune des poursuites n’a été officiellement acceptée par les tribunaux locaux chinois. Les cinq affaires viennent d’être notifiées oralement de leur rejet, les tribunaux chinois n’ayant fourni aucun avis de rejet ni aucune explication par écrit. Cette pratique est incontestablement contraire au droit chinois, a déclaré Mme Yang.
Yang Min a noté dans une interview avec Skynews le 1er septembre que le tribunal « écoutera le gouvernement et traitera les affaires comme des affaires politiques et ne suivra pas le processus juridique ».
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