À la douleur de cette mère de famille endeuillée s’ajoutent la colère et l’incompréhension. Sa fille, une étudiante de 22 ans, est morte le 4 février dernier dans un accident de manège à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme). Les premiers éléments de l’enquête révèlent de nombreux manquements, notamment au niveau de la sécurité. Le gérant du manège a été mis en examen.
Tiffany aimait particulièrement les manèges à sensations. Mais le 4 février dernier, c’est sur le « Maxximum », lors de la fête foraine de Clermont-Ferrand qu’elle a trouvé la mort, rapporte BFMTV. Après avoir été éjectée de son siège et chuté, la jeune femme a percuté les barrières de sécurité puis l’accueil du manège. Cet accident serait à imputer à un « facteur humain », selon le parquet local qui a ouvert une information judiciaire. La mère de Tiffany réclame un renforcement des règles de sécurité pour ce type de manège.
« Elle a hurlé mais personne ne l’a entendue »
L’accident s’est produit le jour de l’ouverture du Cristal Parc, une fête foraine organisée à Clermont-Ferrand chaque année. Après avoir pris sa place à bord de la nacelle du manège, Tiffany a immédiatement réalisé qu’elle n’était pas attachée correctement. « Elle a hurlé mais personne ne l’a entendue. Elle a vu qu’elle n’allait pas s’en sortir », se désole Virginie, la mère de Tiffany. Le « Maxximum » est une structure dont la vitesse de rotation peut s’élever à 80 km/h. Les secours sont intervenus mais n’ont pas pu sauver Tiffany, qui est décédée sur place.
Virginie s’est exprimée sur BFMTV. Elle demande « que les règles de sécurité soient renforcées » et « extrêmement encadrées » pour ce type d’attractions à sensations très fortes, qui d’ailleurs devraient être réservées aux parcs d’attractions. « Ce ne sont pas des auto-tamponneuses ! » s’agace-t-elle. En raison de son poids, la fille de Virginie n’aurait pas dû monter dans ce manège. « Les responsables du manège savaient et ils l’ont laissée monter. J’attends qu’ils soient punis », martèle la mère de famille.
Le gérant mis en examen et l’un des employés en fuite
L’enquête, ouverte à la suite de ce tragique accident, a révélé que plusieurs éléments étaient à l’origine de celui-ci, et notamment une défaillance au niveau de la ceinture de sécurité, précise le parquet local.
Il s’avère aussi que l’un des employés a manqué à son devoir. Il était censé vérifier la bonne fixation de l’arceau de sécurité destiné à empêcher la chute des passagers. De surcroît cet homme, qui n’avait pas signé de contrat de travail, a pris la fuite. Il était toujours recherché la semaine dernière.
Quant au gérant du manège, il a été placé en garde à vue puis mis en examen le 8 février dernier pour « homicide involontaire » et « travail dissimulé » , précisent nos confrères. Placé sous contrôle judiciaire, il a lui aussi été blessé dans ce drame, la victime s’étant écrasée sur sa cabine en chutant.
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