Jeudi dernier, un sans-abri découvrait le cadavre d’un nourrisson enfermé dans un sac-poubelle jeté dans une benne de l’avenue Albert-et-Elisabeth, dans le quartier de la gare de Clermont. Horrifié, il avait prévenu une passante qui avait aussitôt appelée la police.
Les enquêteurs de la Sûreté départementale ont fini par remonter jusqu’à la mère du nouveau-né découvert dans une poubelle le 25 avril. Il s’agit d’une Gabonaise de 19 ans étudiant dans un IUT de Clermont-Ferrand. Interpellée sur le campus de Cézeaux, elle a été placée en garde à vue ce lundi en fin de journée.
Les forces de l’ordre ont également perquisitionné son domicile, situé avenue Albert-et-Elisabeth, où ils ont découvert plusieurs indices dont des traces de sang qui leur auraient permis de « faire le lien avec le bébé » selon le quotidien régional La Montagne.
La mère aurait accouché seule
« D’après les résultats de l’autopsie, son âge est estimé à sept mois et d’après ce qu’elle a dit, il était viable au moment de l’accouchement », a expliqué Éric Maillaud – procureur de la République de Clermont-Ferrand – à propos du bébé.
Selon les premiers éléments de l’enquête, l’enfant serait né prématurément et la jeune femme, qui aurait « subi » sa grossesse, a accouché seule, dans son appartement.
« En arrivant en France, elle n’était visiblement pas du tout informée du suivi médical obligatoire et du protocole en vigueur ici », a ajouté M. Maillaud.
Déférée mardi soir par le parquet clermontois, la jeune Gabonaise devrait être placée sous contrôle judiciaire et mise en examen pour « privation de soins ayant entrainé la mort ».
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