La forte houle tropicale n’est pas une plaisanterie. Devant des vagues annoncées de 15 m de haut, un surfeur moyen range sa planche et attend tranquillement que les auspices lui soient favorables. Mais pas si vous êtes Fred Pompermayer. Il embarque son appareil photo à bord de son jet ski et s’élance directement dans la zone dangereuse.
Son objectif ? Capturer des surfeurs de classe mondiale défiant d’énormes murs d’eaux. Le combat titanesque entre l’homme et mère nature dans les creux de l’océan.
« Oui, l’homme peut mourir là-bas. Oui, des hommes meurent là-bas », assure Fred Pompermayer.
Pourtant, les risques qu’il prend sont calculés. « Il faut bien connaître les dangers pour éviter les accidents », explique-t-il à Epoch Times. Il s’agit de « gérer les risques en tenant compte de toutes les éventualités. L’essentiel est de prendre la bonne décision au bon moment tout en étant au bon endroit au bon moment. »
Fred Pompermayer a toujours suivi cette ligne de conduite. Installé en Californie, cela fait maintenant plus de vingt ans qu’il se consacre avec succès à la prise de photo de la « big wave ».
Fred Pompermayer est né à Piracicaba, au Brésil. Diplômé en architecture au Brésil, il travaille pendant un an dans son domaine professionnel. Il a toujours aimé le surf et, après avoir suivi un cours de photographie pendant ses études, il s’est laissé séduire par une nouvelle perspective. Il s’est vite rendu compte qu’il avait besoin de déplacer son attention et de poursuivre sa passion des sports d’action extrêmes. Il a tout laissé derrière lui : ses amis, sa famille, sa carrière et, sans aucun doute, une vie confortable. Mais cela en valait la peine, dit-il.
« J’ai décidé de vivre ma passion pour le surf et la photographie, en m’installant en Californie pour être plus proche des meilleurs sites de surf », explique-t-il.
Il s’est installé à Los Angeles, où les vagues sont abondantes.
« Je suis photographe professionnel depuis plus de vingt ans maintenant », explique-t-il. « Au début, je prenais autant de photos que possible dans l’eau afin d’améliorer mes compétences. Je voulais obtenir des photos de bonne qualité pour rivaliser avec les meilleurs photographes du monde. »
Il a appris les ficelles du métier : comment ne pas se retourner avec son son jet ski au milieu de vagues monstrueuses. Se perdre dans le brouillard dans des conditions dangereuses qui ne pardonnent pas. Avec l’expérience, il s’est senti de plus en plus à l’aise dans l’océan. Il a réussi à manipuler son appareil photo dans un océan déchaîné et féroce. Il a trouvé comment obtenir les meilleures photos des surfeurs dans les vagues déferlantes.
« Tout est dans l’anticipation de la prise de vue », explique-t-il. « D’abord, je visualise la scène, puis je pars en chasse pour la concrétiser. Vous devez bien connaître votre équipement pour les photos spécifiques. »
Son travail lui a rapidement valu une page entière dans un célèbre magazine de surf brésilien. Il a été présenté sur plus de 15 couvertures de magazines de renom. Mais aussi dans des livres et des publicités dans le monde entier.
Il s’est aventuré sur des plages aussi éloignées qu’Hawaï et Tahiti pour photographier certains des meilleurs surfeurs du monde. Ça lui a permis de vivre des expériences exaltantes et de perfectionner son art.
Il y a quelques semaines, il a photographié le célèbre surfeur Pierre Drollet à Jaws, sur l’île de Maui. On y découvre « l’ampleur des vagues et la puissance de l’océan » que l’on voit rarement depuis le rivage.
En photographiant un autre surfeur de renom, Nathan Florence, lors d’un entraînement dans son spot préféré, Fred Pompermayer a pris une photo qui, sur le moment, lui a semblé sans intérêt. Mais l’avenir lui a montré à quel point ces occasions fortuites pouvaient être fructueuses.
En photographiant Koa Rothman en train de surfer à Teahupoo, à Tahiti, Fred Pompermayer a réalisé un portrait allégorique de l’homme contre la nature.
Sa photo de Grant Twiggy Baker, dit-il, révèle « à quel point les humains sont arrivés à repousser leurs limites » dans leurs efforts pour conquérir les vagues.
La photo de Kohl Christensen prise en Californie, lui a enseigné un concept clé de la photographie de surf : « La perspective est essentielle. C’est en élargissant un angle de vue que Fred Pompermayer a pu mettre en valeur la puissance de ces vagues. »
Pendant deux décennies, il a photographié d’innombrables surfeurs dans leur élément. « Il faut des années d’expérience pour comprendre le fonctionnement de l’océan » a-t-il conclu. C’est peut-être sa maîtrise dans ce domaine qui l’a poussé vers d’autres expériences. Fred a toujours été à la recherche de nouveaux défis uniques et excitants, et a étendu ses compétences créatives en capturant d’autres sports d’action extrêmes tels que le vol en wingsuit, l’escalade, le kayak et plus encore.
Il s’est mis à la photographie d’escalade et a récemment atteint le sommet d’El Capitan dans la vallée de Yosemite. Mais Fred Pompermayer a également découvert que photographier les vagues seules , sans surfeur, peut être très gratifiant en soi.
H2O devient la star du spectacle en solo
« Le simple fait de capturer une vague géante qui s’écrase près du rivage après avoir parcouru des milliers de kilomètres, parfois pendant des jours, pour arriver à ce point incroyable est stupéfiant », a-t-il déclaré. Il ajoute que : « Capturer un être humain qui se lance un défi dans ces conditions extrêmes, faisant preuve d’habileté et d’une force épique, transcende la photo pour en faire quelque chose de vraiment spécial ».
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