Le tribunal de proximité d’Asnières vient de prononcer l’expulsion d’une famille dont le fils, actuellement en détention, est soupçonné, entre autres, du viol d’une nonagénaire, habitante de l’immeuble.
Ces faits sordides ont probablement fini de convaincre la justice d’expulser cette famille. Ce couple de locataires a aménagé en 2020 à la résidence des Bateliers, avec leurs deux fils et leur grand-mère, marquant le début d’une descente aux enfers pour les voisins, victimes de coups et d’insultes de la part des deux jeunes hommes.
En outre, le fils de 21 ans se trouve actuellement en détention provisoire dans le cadre de l’instruction sur le viol d’une retraitée de 95 ans, dans la nuit du 14 au 15 février dernier, qui habitait cette même résidence au moment des faits. Mais, l’individu n’en est pas à son coup d’essai, puisqu’il est également sous le coup d’une seconde enquête, toujours pour viol, et toujours sur une femme de la résidence, adolescente, cette fois. La mère de celle-ci avait dénoncée une relation toxique et la jeune femme avait décrit à la police « des scènes de violences et d’humiliation ainsi que des viols à répétition », comme le reporte Le Parisien. Après une première plainte classée sans suite, une deuxième plainte a fait l’objet d’une ouverture d’enquête.
« Tous ceux qui, ici, ont croisé son chemin, vous diront que cet homme est dangereux, déplore un résident. La vérité, c’est qu’on est bien tranquille depuis qu’il est en prison et qu’on va l’être encore davantage, en sachant qu’il ne reviendra pas vivre ici à sa sortie. On n’aura plus la trouille… »,
La mère de l’adolescente n’aura pas eu cette même chance, car elle a été forcée de quitter la résidence après les nombreuses insultes et menaces qu’elle subissait, suite à son dépôt de plainte. « C’était devenu invivable, se désole-t-elle. Le grand frère me menaçait presque tous les jours. C’est bien que la famille soit expulsée. Je considère cette décision comme un début de reconnaissance de ce tout ce qu’on a subi, ma fille et moi. »
Une expulsion sans trêve hivernale
Au vu de ces différents faits, le bailleur, la SA HLM Erilia, a décidé de demander l’expulsion de la famille. Face à un tel dossier, le juge des contentieux du tribunal de proximité d’Asnières (Hauts-de-Seine) a ordonné la résiliation du bail, cette famille causant ainsi des manquements aux « obligations de jouissance paisible » des lieux. Or, les parents étant signataires du bail, ils se retrouvent donc aussi impliqués dans ces manquements. « Ces derniers sont responsables du comportement adopté par leurs enfants majeurs, dès lors que ces derniers résidaient à leurs côtés », a ainsi noté le juge. Il est aussi précisé que l’application de la trêve hivernale prévue par le Code de procédure civile d’exécution et qui démarre le 1er novembre, ne sera pas effective. Cette famille devra quitter les lieux dans les plus proches délais.
Si l’avocate de la famille, Me Yasmine Barkallah, s’offusque de cette décision de justice, estimant que « pour des prétendus faits de viols et de violences, on met une famille entière dont une grand-mère de 96 ans à la rue. Il s’agit d’une décision complètement disproportionnée », la majorité des locataires de la résidence aspirent à retrouver leur tranquillité.
A la mairie de Clichy, la satisfaction est aussi au rendez-vous. « On peut espérer qu’il fasse jurisprudence, souligne Patrice Pinard, adjoint au maire en charge de la sécurité, sur Le Parisien. C’est une décision courageuse qui, pour une fois, ne repose pas sur une question financière relative à des impayés de loyers. On peut regretter qu’elle arrive un peu tardivement car jusqu’à maintenant, ce sont les victimes qui ont été obligées de partir et de se réfugier ailleurs. »
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