Une journée et une nuit entrecoupées par un face-à-face tendu avec les forces de l’ordre: des centaines de militants écologistes d’extrême gauche ont occupé 17 heures un centre commercial parisien pour lancer la semaine d’action du mouvement Extinction Rebellion (XR).
Samedi vers 10h00, des centaines de manifestants, membres notamment de XR, avaient investi les lieux dans le calme, choisissant Italie 2, avec ses 130 boutiques et restaurants au sud-est de Paris dans le 13ème arrondissement, comme un « symbole du capitalisme ».
A la fermeture samedi soir du complexe dont seule une partie a été occupée, les autorités les avaient sommés de partir, mais les militants étaient bien décidés à y passer la nuit.
Selon des images diffusées alors en direct sur les réseaux sociaux, les forces de l’ordre, utilisant notamment des gaz lacrymogènes, ont tenté d’entrer dans le bâtiment dont certaines entrées étaient barricadées ou canedassées.
« On a résisté. On a créé une chaîne humaine, on était tous attachés et assis, et non violents, et les forces de l’ordre nous ont gazé », a raconté à l’AFP Benjamin, militant de 20 ans.
L’intervention a ensuite été interrompue, et les gendarmes mobiles sont retournés se poster aux alentours, avant que la grande majorité d’entre eux ne quittent les lieux.
Après une première assemblée générale en début de nuit décidant de rester, les militants ont finalement levé le camp vers 4h.
Au petit matin, des piles de chaises et de palettes s’entassaient encore derrière les portes vitrées du bâtiment vide. La grande verrière était toujours habillée d’une des banderoles géantes hissées la veille par des varapeurs, avec ces mots « La nature n’est pas à vendre. Écologie sociale et populaire ».
Si aux premières heures de l’occupation, les débats autour de certains slogans comme « mort au capital » étaient vifs entre les militants d’un mouvement qui prône la non violence, à la fin le centre commercial portait les traces de tags clairement hostiles à la police.
En arrivant, les militants d’Extinction Rebellion ont expliqué vouloir occuper un « symbole du capitalisme », en prélude à une semaine d’actions internationales de ce jeune mouvement de désobéissance civile qui veut forcer les gouvernements à déclarer l’urgence climatique.
À Paris, des opérations sont prévues presque tous les jours jusqu’au 12 octobre sur les thèmes de l’océan, des déchets plastiques, ou encore des migrations forcées liées au changement climatique. Si les détails sont tenus secrets, les militants prévoient d’autres occupations et des blocages de la circulation.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.