Climat, Unesco, nucléaire iranien : symboles du renforcement américain

13 octobre 2017 18:11 Mis à jour: 13 octobre 2017 18:08

. Les États-Unis ont annoncé jeudi qu’ils se retiraient de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), accusant l’institution d’être pro arabe et anti-israélienne. Les États-Unis conserveront un statut d’observateur jusqu’à leur retrait effectif à la fin 2018.

. Le 1er juin, le président américain a annoncé le retrait des États-Unis de l’accord de Paris, conclu par 195 pays en 2015, et son intention de chercher « un nouvel accord » mondial sur le changement climatique. Le milliardaire a qualifié cet accord de « très injuste » pour son pays puisqu’il permettrait, selon lui, aux autres nations de prendre un avantage sur l’industrie américaine. Le retrait effectif n’interviendra pas avant novembre 2020.

. Dès sa prise de fonctions le 20 janvier, Donald Trump a retiré Washington du partenariat transPacifique (TPP), signé en 2015 avec onze pays de la région Asie-Pacifique – mais pas la Chine – représentant 40% de l’économie mondiale. A la place, le président américain veut négocier des traités « bilatéraux » qui selon lui « ramèneront les emplois et l’industrie sur le sol américain ».

 

 

. Donald Trump s’était engagé à « déchirer » l’accord sur le nucléaire signé en juillet 2015 entre l’Iran et le groupe 5+1 (États-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni, Allemagne). Vendredi, il a finalement seulement refusé de « certifier » le fait que Téhéran respecte ses engagements, en dépit des assurances en ce sens de l’Agence internationale de l’énergie atomique, et a laissé le Congrès décider de l’avenir de ce texte.

. Le président américain a lancé des nouvelles négociations sur l’Accord de libre-échange nord-américain (Aléna/Nafta en anglais), une vaste zone de libre-échange qui unit depuis 1994 les États-Unis, le Canada et le Mexique. Donald Trump affirme qu’il a contribué à délocaliser au Mexique des millions d’emplois industriels américains. Il est plus conciliant avec le Canada, le premier client des États-Unis et leur premier fournisseur de pétrole. Si les négociations sur une version « améliorée » de l’accord n’aboutissent pas à la fin 2017, Washington quittera l’Aléna et négociera des accords bilatéraux avec ses deux voisins.

. M. Trump demande une réforme de l’ONU dont il dénonce « la bureaucratie » et la « mauvaise gestion » alors que Washington est le premier contributeur financier des Nations unies. Jeudi, l’ambassadrice américaine Nikki Haley a souligné que Washington poursuivrait l’évaluation de son « niveau d’engagement » au sein de « toutes les agences du système des Nations unies ».

 

 

. Donald Trump avait qualifié l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (Otan) « d’obsolète », avant de revenir sur ses déclarations, et demandé aux pays de l’Alliance d’augmenter leurs budgets militaires. En mai, il n’avait pas explicitement apporté son soutien à « l’article 5 », qui prévoit que les alliés volent au secours d’un des leurs en cas d’agression extérieure.

. Le président américain dénonce régulièrement les mesures « protectionnistes » de l’Union européenne et le déficit commercial des États-Unis avec l’Allemagne, visée comme l’Italie par des enquêtes sur un dumping présumé dans les importations d’acier. Les négociations sur l’accord de libre-échange transatlantique entre l’UE et les États-Unis (TTIP), lancées en 2013, sont pour leur part bloquées face à la réprobation croissante de la société civile et de certains pays européens.

. L’Organisation mondiale du Commerce est dans le collimateur de l’administration Trump. Lors de la réunion du G20, début juillet à Hambourg (Allemagne), le secrétaire au Trésor américain Steven Mnuchin n’avait pas exclu de renégocier les accords commerciaux multilatéraux qu’elle est censée appliquer. Les règlements de l’OMC pourrait notamment empêcher les États-Unis d’appliquer leur projet de « Border Adjustement Tax » qui avantagerait leurs exportateurs et pénaliserait les importateurs. Mais il divise l’administration américaine elle-même, Donald Trump le trouvant notamment « trop compliqué ».

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