Jérôme Bayle, qui dénonce notamment les contrôles à répétition des exploitations, a d’ores et déjà annoncé que la profession était prête à faire de nouveau grève dans le pays.
« On est prêt à faire une grève de la livraison de nos produits », a prévenu Jérôme Bayle sur BFMTV ce vendredi 8 mars. Cette figure de proue des manifestations agricoles estime que l’État « n’a pas compris l’appel et la détresse » des agriculteurs.
« Les agriculteurs français sont plus surveillés que les fichés S ! »
Après avoir obtenu quelques avancées dans leurs revendications en janvier dernier, le mouvement de colère des agriculteurs s’était arrêté, à l’appel des syndicats. Toutefois, Arnaud Gaillot, le président des Jeunes Agriculteurs, avait prévenu : « Si d’ici le mois de juin, ces marqueurs ne sont pas remplis, nous n’hésiterons pas à re-rentrer dans un mouvement de mobilisation d’ampleur générale. »
Jérôme Bayle, lui, s’insurge des contrôles des exploitations, qu’il juge « abusifs ». « Quand un agriculteur est contrôlé trois fois sur des parcelles ou du sanitaire en même pas un mois, c’est qu’on ne nous respecte pas », a-t-il déclaré. L’éleveur de bovins de Haute-Garonne estime qu’aujourd’hui, « les agriculteurs français sont plus surveillés que les fichés S ! » Et pour manifester leur mécontentement par rapport à ces contrôles à répétitions de l’État, certains agriculteurs ont tracé des lignes rouges aux abords de leurs exploitations.
« Le nerf de la guerre restera l’alimentation »
« Je pense que le début de printemps va être très compliqué à gérer pour le gouvernement français », a encore indiqué Jérôme Bayle. Admettant que les barrages routiers ne sont pas « la solution à tout », l’éleveur a annoncé « d’autres actions », souhaitant par-là mettre de nouveau la pression sur l’exécutif.
Étant donné que « le nerf de la guerre restera l’alimentation », si les agriculteurs décident « de ne plus nourrir les Français », alors « ce sera un problème à plus long terme », a signifié Jérôme Bayle, précisant que « beaucoup d’agriculteurs » ont eu « la même idée que lui ». Ils sont d’ailleurs très déterminés, et même prêts à gagner moins d’argent. « De toute façon, on n’en a pas donc on n’est pas à ça près », a-t-il conclu.
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