Alors que les agriculteurs du Lot-et-Garonne se dirigeaient vers Paris à bord de leurs tracteurs, ce lundi, le convoi a été béni par un homme d’église à Bergerac.
Si les policiers soutiennent le mouvement de protestation des agriculteurs, ils peuvent aussi compter sur l’appui de l’église, à en croire la bénédiction de ce prêtre.
Un soutien massif des villageois
Le convoi, qui était parti du marché aux bestiaux d’Agen ce lundi 29 janvier au petit matin, a eu droit à une bénédiction en début d’après-midi, rapporte La Dépêche. Les images montrant le prêtre en soutane tout sourire, aspergeant d’eau bénite les agriculteurs avec son goupillon, ont fait le tour des réseaux sociaux.
Des viticulteurs leur ont par ailleurs offert du vin. Dans les communes entre Agen et Bergerac, des villageois ont également applaudis les manifestants lors de leur passage, précisent nos confrères.
Sur X, l’action de cet abbé a été saluée. « Magique », « Vive la France », « Merveilleux », « La France que nous aimons », « Que Dieu les protège », « L’âme de ce pays », ont tweeté les internautes.
À Bergerac, un prêtre bénit le convoi des #AgriculteursEnColere du Lot-et-Garonne pic.twitter.com/9jAT46wOmn
— La Dépêche 47 (@LaDepeche_47) January 29, 2024
Un « siège de la capitale pour une durée indéterminée »
Ce convoi, constitué de 50 tracteurs, ralliait Paris pour participer au siège de la capitale. « Les blocages autour de Paris comptent un millier d’agriculteurs et un peu plus de 500 engins », a affirmé ce lundi soir à l’AFP une source policière, soulignant que « l’objectif de tenir jusqu’à vendredi est manifeste ».
Dans toute la France ce lundi, « un peu moins de 10.000 agriculteurs étaient mobilisés sur le terrain » avec « près de 5000 engins », a stipulé la même source. Autour de Paris, au moins huit « points de blocage » autoroutiers ont été prévus par les syndicats qui ont annoncé un « siège de la capitale pour une durée indéterminée », la FNSEA et les Jeunes agriculteurs (JA).
Les agriculteurs veulent autre chose que des « mesurettes »
Les manifestants disent attendre autre chose que des « mesurettes » dans une France qui a perdu les trois quarts de ses exploitants en 50 ans et recourt de plus en plus aux importations : un poulet consommé en France sur deux vient d’ailleurs, comme 60% des fruits.
L’Élysée a annoncé que le chef de l’État allait s’entretenir avec la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen jeudi à Bruxelles. Au menu, la crise du monde agricole et les mesures de soutien que les agriculteurs demandent au niveau de l’UE.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.