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Colis piégé à Lyon: l’auteur présumé, ses parents et un proche en garde à vue

mai 27, 2019 11:57, Last Updated: juillet 9, 2019 16:40
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Un homme de 24 ans soupçonné d’être l’auteur de l’attentat au colis piégé qui a fait 13 blessés légers vendredi à Lyon, à deux jours du scrutin européen, a été interpellé lundi dans cette même ville et placé en garde à vue ainsi que sa mère et un proche.

De nationalité algérienne et inconnu des services de police, il s’agit d’un étudiant en école d’informatique, selon le maire de Lyon Gérard Collomb.

Trois autres personnes ont été placées en garde à vue selon le parquet de Paris, chargé de l’affaire: les parents du suspect et un lycéen majeur également de nationalité algérienne, présenté comme un « membre de son entourage familial ».

Le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner a annoncé très rapidement sur Twitter l’arrestation du jeune homme soupçonné d’être l’auteur des faits. Une enquête avait été ouverte dès vendredi pour « tentative d’assassinats en relation avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs terroriste criminelle ». 

Le suspect a été interpellé sur la voie publique à 09h55 dans le 7e arrondissement par la Brigade de recherche et d’intervention (BRI) de la police judiciaire lyonnaise, dans le cadre d’une filature depuis son domicile, où les enquêteurs redoutaient la présence d’explosif.

Selon M. Collomb, il a été arrêté dans le calme à la descente d’un bus, en levant les bras à l’approche des policiers.

À la mi-journée, une perquisition était en cours à Oullins, dans la proche banlieue de Lyon, a constaté une journaliste de l’AFP. Plus d’une dizaine de véhicules de police, dont un fourgon de la police technique et scientifique, bloquaient l’accès à la résidence Les Ifs, située dans un quartier populaire de cette commune.

Des images d’un suspect captées par des caméras de vidéosurveillance municipale avaient été rapidement diffusées par les autorités et un ADN, non identifié, avait également été retrouvé sur le sac qui a explosé vendredi vers 17H30 devant une boulangerie dans une rue commerçante du centre de Lyon.

Selon une source proche du dossier, il y a de fortes suspicions que l’explosif utilisé ait été du TATP (tripéroxyde de triacétone), en faible quantité. Cet explosif artisanal très instable avait été utilisé dans les attentats jihadistes commis à Paris le 13 novembre 2015.

L’explosion a fait 13 blessés légers, neuf femmes dont une enfant de 10 ans et quatre hommes. Onze d’entre eux ont été hospitalisés, certains devant être opérés afin d’extraire des éclats.

Le colis piégé, un sac en papier kraft déposé sur le bloc de béton où le suspect s’était arrêté à vélo à proximité de la boulangerie, contenait des vis, des billes de métal et des piles, ainsi qu’un circuit imprimé, un dispositif de déclenchement à distance.

La police avait lancé un appel à témoins dès vendredi soir en diffusant des photos du suspect, portant un sac à dos, une casquette et des lunettes dissimulant son visage. Selon une source judiciaire, plus de 250 appels avaient été reçus 24 heures plus tard au 197, le numéro ouvert par les autorités.

Le procureur de Paris Rémy Heitz s’était rendu sur les lieux vendredi soir avec le ministre de l’Intérieur. Il avait assuré que « tous les moyens » étaient « mis en œuvre pour parvenir rapidement à l’identification et à l’interpellation de l’auteur des faits », samedi devant la presse à Lyon.

Aucun élément n’a filtré à ce stade sur le profil ou les motivations du suspect et l’acte n’a pas été revendiqué.

Dans une première réaction vendredi, le président Emmanuel Macron avait évoqué « une attaque » mais un tweet envoyé plus tard était plus prudent, déplorant simplement « la violence qui s’est abattue » sur les Lyonnais.

La ministre de la Justice Nicole Belloubet avait, elle, souligné vendredi soir qu’il était « trop tôt » pour évoquer « un acte terroriste ».

La France a connu depuis 2015 une vague d’attentats jihadistes sans précédent qui a fait au total 251 morts. Le dernier en date a fait cinq morts et dix blessés le 11 décembre 2018 à Strasbourg (nord-est).

Epochtimes.fr avec AFP

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