Certains attendaient ce spectacle avec impatience : l’Île de beauté, visible à l’horizon depuis les hauteurs de Nice, alors que près de 200 kilomètres séparent ces deux lieux.
La ville de Nice n’est pas la seule à avoir ce privilège, car cette vue magnifique de la Corse peut aussi être observée depuis la quasi-totalité de la Côte d’Azur.
« C’est magnifique, il faut le voir un jour »
Les premiers clichés sont apparus ce lundi matin sur les réseaux sociaux. Si le phénomène n’est pas rare, il n’en est pas moins sublime. L’internaute Jean Mortini, qui a publié plusieurs clichés depuis le 30 novembre dernier, a écrit ce lundi sur Facebook : « Ce matin, je déclare, l’ouverture officielle de la saison 2024-2025 des photos de la Corse vue de Nice. »
Sur TF1, un témoin de cette scène majestueuse a déclaré : « C’est comme un mirage, mais franchement, c’est magnifique, il faut le voir un jour. » « En cinq minutes, on croirait qu’on peut aller toucher les montagnes », a souligné un autre. Et plus on est en hauteur, mieux on voit les sommets de l’Île de beauté.
Certaines conditions météorologiques doivent être réunies
Cette vue est généralement observée à la période hivernale et nécessite d’être sur le pied de guerre assez tôt dans la matinée.
De plus, certaines conditions météorologiques doivent être au rendez-vous, telles qu’un ciel dégagé, mais aussi un air froid et sec faisant suite à un épisode de vent fort, comme le précise par ailleurs TF1. Marie-France Delansorne, responsable du centre Météo France de Nice, a expliqué à la chaîne de télévision que « ces conditions font que la propagation des rayons lumineux est très fortement courbée, ce qui permet de voir sous la ligne d’horizon ». Selon nos confrères, si le temps est exceptionnellement clair, le phénomène peut aussi avoir lieu en pleine journée.
Mais comment expliquer ce phénomène ? Un prévisionniste de Météo France avait expliqué dans les colonnes de Nice-Matin que cela était dû à l’effet de foehn (ou effet de föhn), à savoir « ces vents de nord-ouest qui passent par-dessus la montagne ». Ces vents, qui se réchauffent en redescendant au-dessus de la mer, deviennent alors plus humides et peuvent ainsi refléter les sommets corses. « Les côtes corses, un peu déformées, se reflètent dans les basses couches d’air, autour de 1000 mètres d’altitude », et cela permet donc de « voir derrière l’arrondi de la Terre ». « On peut dire que c’est un mirage », avait-il conclu.
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